Le vol MS804 s’était abîmé en mer Méditerranée entre la Crète et la côte nord de l’Égypte

EgyptAir : une bombe à l'origine du crash ?

La piste de l'attentat est relancée suite au crash d'un avion de la compagnie EgyptAir en mai dernier. Soixante six personnes (dont 40 egyptiens et 15 français) avaient alors trouvé la mort.

Ce sont les nouvelles révélations des enquêteurs égyptiens qui affirment avoir trouvé des traces d'explosifs sur les victimes qui relancent la piste d'un éventuel attentat terroriste.Une thèse soutenue dès le début des investigations par le ministère de l'aviation egyptien. L'analyse de l’une des boîtes noires -celle contenant les données de vol- avait révélé que des alertes signalant de la fumée à bord s’étaient déclenchées avant le crash de l’Airbus A320.Le mot «feu» avait été capté par un des enregistreurs de vols avant que l’appareil ne s’abîme en Méditerranée.

Impossible de tirer des conclusions selon les enquêteurs français

En France, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile reste prudent. Selon le BEA, l'absence de revendication plaiderait pour l'hypothèse d’une défaillance technique. Le Bureau demande des clarifications sur les prélèvements ayant mené les enquêteurs Egyptiens à avancer ce type de conclusions.

 «En l’absence d’informations détaillées sur les conditions dans lesquelles ont été effectuées les prélèvements et les mesures ayant conduit à la détection de traces d’explosifs, le BEA considère qu’il n’est pas possible à ce stade d’en tirer des conclusions sur l’origine de l’accident», a indiqué à l’AFP une porte-parole.

Si la thèse de l’attentat était établie, elle poserait des questions sur comment une bombe aurait pu être embarquée à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Paris d’où l’avion avait décollé.