L'Italie adopte à son tour un plan d'austérité qui "frappe les plus faibles"

Privatisations, gel des salaires et des embauches dans l'administration, coup de vis sur les retraites introduction d'un ticket modérateur sur les consultations médicales, réduction des dotations des collectivités locales... l'Italie se serre à son tour la ceinture pour échapper à la pression des marchés financiers.

Après le Sénat jeudi, la Chambre des députés a entériné vendredi un plan évalué à 48 milliards par 314 voix pour et 280 contre.

"L'Italie est plus forte même si les inconnues de la crise économique demeurent et qu'il faut dépasser des points critiques qui empêchent la croissance de l'économie", a déclaré le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.

Le plan est supposé permettre à l'Italie de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire en 2014 et de réduire sa dette et d'éviter ainsi la "propagation de la crise" qui pourrait provoquer l'effondrement des économies de toute la zone euro, selon les économistes.

Ce texte "frappe les plus faibles et les pauvres gens (...), ne fait rien pour la croissance et ne nous met pas à l'abri de la tempête", a dénoncé le leader du Parti démocrate Pier Luigi Bersani.

Antonio Martino, ancien ministre de la défense de Silvio Berlusconi, a qualifié de son côté une "cochonnerie" tandis que la "patronne des patrons" Emma Marcegaglia a critiqué un plan "fondé en substance sur une hausse des impôts" et ne taillant pas assez dans les privilèges de la classe politique.

La dette publique de l'Italie est évalué à près de 1 900 milliards d'euros, représentant environ 120 % du PIB, ce qui provoque une hausse du coût de l'emprunt pour le pays.