le président Recep Tayyp Erdogan a appelé les Turcs à descendre dans les rues pour résister à cette tentative de coup d’Etat... (DR)

Turquie: le régime d’Erdogan échappe à un coup d’Etat

Une fraction de l’armée turque a annoncé avoir pris le pouvoir dans la soirée de vendredi 15 juillet afin de « restaurer la liberté et la démocratie »

Des affrontements et des manifestations ont eu lieu pendant la nuit dans plusieurs grandes villes, faisant 90 morts et plus de 1 150 blessés, selon un bilan publié samedi matin par l’agence gouvernementale Anatolie.

Un responsable turc anonyme, cité par l’AFP samedi matin, a avancé le nombre de 1 563 militaires arrêtés.

200 militaires turcs retranchés dans l'état-major des armées à Ankara se seraient rendus samedi matin, d'après l'agence de presse officielle Anatolie.

"Situation sous contrôle"

Les autorités turques ont affirmé quelques heures après que la « situation était sous contrôle ». Cinq généraux et 29 colonels ont été démis de leurs fonctions sur ordre du ministre de l'Intérieur Efkan Ala.

Le chef des armées Ümit Dündar, a annoncé la "mise en échec" du coup d'Etat.

Le président Recep Tayyp Erdogan s’était exprimé dans la soirée via son téléphone, en mode Facetime, sur la chaîne d’information CNN-Türk.

Il avait appelé les Turcs à descendre dans les rues pour résister à cette tentative de coup d’Etat, qualifiée de «soulèvement d’une minorité au sein de l’armée». Les Turcs qui ont répondu à son appel ont bloqué les chars et essuyé des tirs d'avions volant en basse altitude. Le président a a réitéré son appel en milieu de matinée, samedi

Les forces de l’ordre se sont déployées dans le centre d’Istanbul et autour de la place Taksim.

Les vols à l’aéroport international d’Istanbul, un temps bloqué, ont repris au petit matin. Selon les chaînes de télévision locales, les ponts sur le Bosphore ont été partiellement fermés dans le sens Asie-Europe.

L’accès aux réseaux sociaux Twitter, Facebook et YouTube a été suspendu pendant quelques heures.