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Prise de conscience de la Communauté internationale : Kadhafi pourrait être bloqué aux portes de Benghazi

C’est un tournant inespéré et décisif. Après une longue période de tergiversation, qui a malheureusement laissé le temps au dictateur Kadhafi de dérouler un rouleau compresseur sur les populations civiles qui ont osé s’y opposer, réclamer un bol d’air de démocratie après des décennies de despotisme; laissé l’armée du « guide » de triste réputation pilonner à son aise son propre territoire et son propre peuple, menant rageusement une guerre absurde au cœur d’un même peuple, et en direct d’un bout à l’autre de la planète, la Communauté internationale se mobilise enfin pour assister les insurgés Libyens.

Le projet de résolution poussé par Paris et Londres qui devrait être voté jeudi 17 mars dans la nuit par le Conseil de Sécurité de l’ONU prévoit de protéger les civils par "tous les moyens", à l'exclusion d'une "force d'occupation terrestre".

«Ce texte permet une action directe, immédiate et sans double clef» a précisé un diplomate français, par l’AFP.

Il est question au sens de ce texte d’une zone d'exclusion aérienne, d’un renforcement des sanctions économiques et individuelles et d'un appel au "cessez-le-feu immédiat".

Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, a indiqué à son arrivée à New York qu'en cas de vote positif, la France et ses partenaires passeraient vite à l'action.

"Il va de soi que compte tenu de l'urgence sur le terrain, elle doit être mise en oeuvre rapidement", a-t-il dit aux journalistes avant le début du débat au Conseil de sécurité.

De source française, on souligne que les frappes pourraient avoir lieu vendredi après consultation avec les pays de la Ligue arabe.

Les opérations pourraient viser les pistes des aérodromes et les convois de l'armée libyenne.