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Maroc : le roi Mohammed VI fait un grand pas vers une monarchie constitutionnelle

Le souverain a prononcé vendredi 17 juin un discours à la nation après l’approbation par le Conseil des ministres du projet de réforme constitutionnelle. Le texte réduit les pouvoirs du monarque au profit du premier ministre qui deviendra «le président du gouvernement».


Les marocains sont appelés à se prononcer sur le projet de réforme par référendum le 1 juillet prochain. Il leur est proposé un mode de gouvernance proche des monarchies constitutionnelles occidentales, où le gouvernement sera pleinement dirigé par un membre du parti arrivé en tête aux élections législatives.

Le « président du gouvernement » conduira la politique générale du pays débattue au sein du conseil du gouvernement, qui se tiendra chaque vendredi sans la présence du roi. Ce dernier présidait jusque-là les Conseils des ministres.

Le « président du gouvernement » aura également le pouvoir de dissoudre le parlement et de nommer des hauts fonctionnaires dans les administrations et entreprises publiques.

La nouvelle constitution crée une Cour constitutionnelle et consacre l’égalité homme-femme ainsi que la liberté de conscience à travers des références à des conventions et traités internationaux.

Le Conseil supérieur de la magistrature ne sera plus présidé par le ministre de la justice, qui y représentait le roi. Il devrait être composé du président de l'institution du médiateur, du président du conseil national des droits de l'Homme et d'autres personnalités nommées par le roi. L'article 107 de la Constitution prévoit que le roi est garant de l’indépendance de la Justice.

Le roi reste commandeur des croyants et le Chef suprême et Chef d'état-major général des forces armées.

Le berbère deviendra la deuxième langue officielle du pays, au même titre que l'arabe.