les médecins lui auraient donné le feu vert pour son entrée en campagne, selon certains médias Français... (DR)

Bouteflika médicalement apte à entrer en campagne ?

Le président Bouteflika a regagné Alger jeudi, en milieu d’après-midi, après avoir subi des contrôles médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, annonce l’APS. Les médecins lui auraient donné le feu vert pour son entrée en campagne, selon certains médias Français.

L'état général du président de la République s'améliore "sûrement" et de "façon progressive". Le communiqué d’El Mouradia avait ainsi donné le ton au moment du retour de Bouteflika à l’hôpital du Val-de-Grâce, informant d’un simple contrôle de routine prévu de longue date.

Les examens effectués ayant montré "une nette amélioration" de l’état de santé du président, l’équipe médicale a autorisé le chef de l’Etat à rentrer en Algérie 24 heures avant le délai prévu, a-t-on appris hier par l’APS.

Cette même équipe lui aurait finalement donné le feu vert pour déclarer sa candidature et entrer en campagne. La Constitution  algérienne exigeant de prouver sa bonne santé, le président serait donc revenu avec un certificat médical d’aptitude, affirment certains médias français, qui citent une « source anonyme ».

Le chef de l’Etat s’est d’ailleurs empressé de convoquer le corps électoral dès vendredi 17 janvier. Le suspens demeure quant à sa candidature qu’il est tenu d’annoncer 45 jours avant le 17 avril, date des élections.

A l’inverse, si par miracle Bouteflika jette l’éponge pour des raisons évidentes d’incapacité physique. Parions que les clans qui se partagent le pouvoir auront vite fait de régler la question de sa succession, si ce n’est déjà fait au cas où…

Quel sera alors l’homme du consensus, est-il déjà en piste, va-t-il faire une apparition surprise ? Les faiseurs de roi qui tirent tranquillement les ficelles n’ont pas dit leur dernier mot, mais dans un cas comme dans l’autre, le dénouement de ce scénario ne devrait en principe pas tarder.

Cela étant, quelle que soit la façon dont il sortira enfin de ce tunnel d’incertitude, le pays n’en restera pas moins prisonnier d’une chape de plomb sur les aspirations légitimes de la grande majorité des Algériens à la démocratie, avec les islamistes en embuscade.

Entre l’économie de bazar, le délabrement des secteurs clé de la santé et de l’Education, l’explosion des inégalités sociales, la flambée de la corruption, les atteintes aux libertés individuelles et collectives, la traque des démocrates, la montée des intolérances, la complaisance envers les intégristes islamistes, le népotisme, l’ère Bouteflika aura été une phase de régression sans précédent, une voie royale pour tous les imposteurs qui manœuvrent depuis des décennies sur le dos du peuple algérien.