l’Algérie tente d’établir le dialogue entre les parties en conflit... (DR)

Libye: le pari du dialogue pour stopper l’enracinement de Daesh

La Libye, qui plonge dans le chaos depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, court désormais le risque d’être sous la coupe de Daesh (acronyme en arabe d’«État islamique»). L’Algérie, qui s’inquiète de cette progression des islamistes dans un pays frontalier, tente d’établir le dialogue entre les parties en conflit.

Une situation explosive. Deux gouvernements et deux Parlements, soutenus par des coalitions armées opposées, et une kyrielle de groupes armés, proclamant leur allégeance à l’«État islamique », se disputent aujourd’hui le pouvoir en Libye. Fajr Libya («Aube de la Libye») rallie des brigades islamistes se réclamant de la révolution de 2011. La coalition du général Khalifa Haftar rassemble différentes brigades révolutionnaires, ainsi que d’anciens militaires fidèles à Kadhafi, et se déclare en guerre contre les «terroristes».

Les déclarations contradictoires de l’Union Européenne

La médiation algérienne. L’Algérie a proposé ses services pour une médiation entre les partis politiques libyens. Réunis récemment à Alger, ses derniers ont ouvert le dialogue autour d’un accord politique global. L’objectif est de parvenir à la formation d’un gouvernement «d’union nationale» et d’ouvrir une «transition démocratique».

Le soutien international au dialogue. L’Europe se distingue par des déclarations contradictoires. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, n’a pas exclu, le 16mars, une opération militaire européenne en Libye, accompagnée toutefois d’un «plan à long terme» pour stabiliser le pays. Bruxelles a salué de son côté les «efforts de ­l’Algérie» et réaffirmé «qu’il n’existe pas de ­solution militaire à ce conflit et que seule une solution politique peut permettre d’aller durablement de l’avant».