Le président américain en visite en Israël du 20 au 24 mars... (Xinhua)

Obama en Israël à l’écoute des faucons

Barack Obama se rend en Israël, pays dont le nouveau gouvernement, rageusement de droite, a d’ores et déjà rejeté la relance du processus de paix au second plan. Le ministre et le vice-ministre de la Défense sont de fervents partisans de la colonisation et sont surtout impatients de passer à l’acte sur le territoire iranien.

Afin de contourner les relations tendues avec le premier ministre, Benjamin Netanyahou, Obama, a fait le choix de s’exprimer devant des jeunes réunis au Centre de conférences de Jérusalem et non devant la knesset, parlement israélien. C’est dire sa gêne à aborder les questions clé du conflit, les frontières de 67 pour la constitution de deux Etats, l’arrêt de la colonisation, la libération des prisonniers...

Le premier voyage du président américain est en fin de compte tout simplement destiné à rassurer les israéliens, dont une proportion importante estime qu’il est hostile à l’Etat hébreu, voire le « déteste », selon un récent sondage du quotidien Maariv.

Plus que jamais pris en tenaille entre les puissantes organisations de lobbying en faveur de l’Etat hébreu et un exécutif israélien dominé par des va-t-en-guerre, le président américain n’a en fait plus aucune marge de manœuvre pour faire entendre le moindre discours sur la paix avec les palestiniens.

Quatre ans après son discours du Caire qui laissait supposer que l’Amérique allait enfin aider à changer la donne pour un règlement juste du conflit israélo-palestinien, Barack Obama brasse du vent, à l’écoute des faucons.