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Le blogueur anti-kadhafi Mohamed Nabous est mort sous le feu d'un sniper

Mohammed Nabbous, le blogueur qui informait la web TV Libya Alhurra a succombé à ses blessures samedi 19 mars après midi, a annoncé le site StreetPress qui maintenait le contact avec lui dans la ville de Benghazi.

L’information a été communiquée par les modérateurs du blog Libya Alhurra. C’est sa femme qui leur a appris la triste nouvelle, rapporte StreetPress, indiquant que celui qui se faisait appeler Mo aurait été victime d’un tir de sniper:

Sur Libya Alhurra, l’épouse de Mo confirme l’information aux membres du chat:
«Je voulais vous dire que Mohamed est mort. Merci à tous. Priez pour lui. Il faut qu’on continue ce qu’il a fait peut importe ce qu’il s’en suit. Je ne vais pas pouvoir me connecter régulièrement, à cause des funérailles. J’ai besoin de tout le monde (…) S’il vous plaît gardez cette web TV-chat ouvert. Continuez à poster vos vidéos et à poster les informations que vous avez. Ici il y a toujours des bombardements et toujours des tirs ».

Une source médicale à Benghazi contactée par StreetPress a confirmé l’information rapportée par l’épouse de Mohamed Nabbous et les modérateurs du chat de la web tv.

«La communauté de 500 personnes qui suit le live stream est abattue. Ils sont en ce moment plus de 3.700 à pleurer l’ingénieur en télécom qui est en train de devenir le symbole de la révolution. Dans le dernier mail qu’a pu se procurer StreetPress, Nabbous appelait « les médias à ne pas oublier la Libye »: StreetPress est convaincu que son action à lui y aura été pour beaucoup. Mohammed Nabbous laisse derrière lui une femme enceinte.

Libya Alhurra, c’est le meilleur site pour suivre en direct les événements en Libye. Une équipe de modérateurs issus de la diaspora libyenne partout dans le monde gère un chat et diffuse des vidéos en live-stream. Leurs contacts sur place en Libye comme le leader Mohammed Nabbous assurent le rôle de correspondants. Ils sont pour le plupart des ingénieurs en télécommunication capables de hacker la censure de Kadhafi. Dans une interview à CNN, Mohammed Nabbous assurait que «d’autres ingénieurs télécoms étaient déjà prêts pour prendre la relève s’il venait à être tué».