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Mohsen Belabas, président du RCD : «créer un rapport de force pour sauver l’Algérie»

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) boycotte le scrutin présidentiel d’avril prochain. Alors que Bouteflika entretient toujours le suspens autour de sa candidature, joue avec les nerfs des Algériens, la formation défend le principe d’une transition pour une "rupture avec le système".

« Il n’y a pas de compromis qui tienne la route, les membres du clan présidentiel savent que leur survie dépend tout simplement de la survie du système », estime son président Mohsen Belabes. Selon lui, que Bouteflika se présente ou non, « le pays est de toute façon dans une impasse». Condition essentielle pour en sortir : « redéfinir les règles de l’exercice de la politique en général. A commencer par la mise en place d’une commission indépendante pour l’organisation du scrutin, la garantie du libre accès aux médias publics, de la liberté d’expression et de manifestation, de la suppression de la police politique, » énumère Mohsen Belabas qui considère par ailleurs « qu’un parti communiste a plus que jamais sa place aujourd’hui en Algérie, si de telles règles sont respectées ». Qu’en est-il justement de l’alliance dans l’opposition démocratique ? « Nous gardons les contacts, mais il faut aller plus loin, partager un maximum d’objectifs et de principes pour créer un rapport de force, réunir les conditions de la transition pour sauver l’Algérie ».