Les notables se prosternent par vague devant le souverain en tenue d’apparat sur cheval noir protégé d'une ombrelle (DR)

Maroc: la cérémonie d’allégeance au roi contestée par une partie de la société civile

La cérémonie d'allégeance au roi du Maroc commémore l'accession au trône de Mohammed VI. Appelée Beyâa, elle se déroule chaque 30 juillet, date à laquelle Mohammed VI a succédé en 1999 à son père Hassan II. Elle est aujourd'hui de plus en plus contestée.

La cérémonie a lieu en présence de notables, d'élus et de membres du gouvernement. Ces derniers se prosternent par vague devant le souverain en tenue d’apparat sur cheval noir protégé d'une ombrelle.

Des voix s’élèvent cependant au nom de la "dignité" pour contester ce rituel jugé "humiliant" et le principe même de cette cérémonie.

Un "Manifeste de la dignité…"

Mercredi 22 août, quelques dizaines de personnes ont osé une manifestation devant le Parlement à Rabat pour appeler à sa suppression, avant d'être dispersées brutalement par les forces de l'ordre, rapporte l’AFP.

« Cette manifestation d'allégeance pour la liberté et la dignité est pacifique et nous voulons à travers elle exprimer notre refus de cette cérémonie humiliante », a déclaré Hamza Mahfoud, l'un des participants, cité par l’AFP.

Un "Manifeste de la dignité" circule par ailleurs, à l’initiative de militants associatifs et politiques de gauche et du mouvement contestataire du 20-février. Les islamistes du PJD au pouvoir s’associent également à cette contestation, estimant que le « respect dû au roi n'a rien à voir avec la prosternation et l'humiliation ».