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Il faut stopper le carnage annoncé au crépuscule du dictateur Kadhafi!

Dans ce qui constitue sans doute un dernier délire, le dictateur a vociféré vendredi soir dans un micro pour haranguer ses partisans, les appelant à prendre les armes pour «défendre la Libye».

Le discours diffusé à la télévision nationale est celui d’un chef de guerre acculé dans ses derniers retranchements, qui sent et voit venir la fin.

Alors autant faire le choix de la politique de la terre brûlée, ajouter le chaos au chaos, céder définitivement la parole aux armes et à elles seules. Le sinistre autoproclamé « colonel » s’est transformé en forcené.

Tripolii, dernier bastion du clan Kadhafi encore sous contrôle de ses milices vit des heures cauchemardesques. Les civils ont été ciblés par des tirs vendredi à la sortie de la mosquée. Les rares témoignages qui parviennent aux médias évoquent des scènes de tueries, d’acharnement sur les blessés, de mutilation. L’horreur !

L’après Kadhafi n’en est pas moins proche. Les insurgés qui se sont déjà emparé de plusieurs villes évoluent sur Tripoli. Le soulèvement populaire va entrer dans une phase décisive, connaître les affrontements les plus violents. C’est maintenant, et plus que jamais, que les Libyens ont concrètement besoin de la communauté internationale.

Au diable, les discours sans fin autour des sanctions, sur un embargo sur les ventes d’armes, alors que les morts se comptent par milliers !

Le forcené Kadhafi est désormais prêt à tout, le pire est à craindre, notamment le bombardement des zones libérés ou l'utilisation d’armes particulièrement destructrices que les puissances occidentales lui ont fourni au fil des ans.

Au diable les questions de souveraineté et de non-ingérence ! La Libye n’est plus un Etat, un pays, mais un champ de bataille entre une population qui veut briser ses chaînes, arracher sa dignité et un pouvoir en déroute, mais non moins surarmé.

L’histoire retiendra les tergiversations irresponsables de la communauté internationale. Avant qu'il ne soit trop tard, avant que les morts ne se comptent par dizaines de milliers, il faut stopper le carnage annoncé en terre libyenne au crépuscule du dictateur Mouammar Kadhafi !