En Argentine, mobilisation de masse contre le «méga-décret» qui torpille le code du travail

En Argentine, mobilisation de masse contre le «méga-décret» qui torpille le code du travail

Le nouveau décret gouvernemental qui assouplit considérablement les règles du marché du travail a provoqué des manifestations massives en Argentine. Le texte législatif, surnommé le «méga-décret» par les médias locaux, a été mis en application le vendredi 29 décembre et comprend environ 300 changements normatifs, la réduction des mesures de protections des employés.

Face à cette situation, les syndicats ont engagé des actions devant les tribunaux et ont appelé à des manifestations de grande envergure qui ont vu des milliers de personnes défiler dans les artères de Buenos Aires.

Les citoyens se déclarent fermement opposés à ce décret et s'expriment ouvertement par des manifestations répétées, organisées à trois reprises en seulement neuf jours depuis sa signature par le président Milei. 

Une précarisation accrue des conditions de travail

Le décret apporte des changements importants tels que la modification des conditions de licenciement, l'élimination des pénalités liées au travail non déclaré et l'extension des périodes d'essai. Autant de règles qui précarisent les conditions de travail des salariés.

Malgré cette opposition populaire, le président argentin poursuit sur la voie de la réforme sans montrer de signes de recul. Il propose d'autres projets de loi au Parlement qui ne se limitent pas seulement à la sphère du travail, mais qui incluent également des modifications dans le système électoral et de retraite, ainsi qu'un durcissement des mesures répressives contre les manifestants.

Pour annuler le « méga-décret », il faudrait que le Parlement argentin arrive à une majorité absolue, ce qui semble complexe puisqu'aucun parti n'a actuellement la majorité. Des alliances s’imposent.