la pieuvre remue encore en Kabylie, prolongeant le cauchemar des populations... (DR)

Algérie : la Kabylie zone de repli des terroristes islamistes

Alors que les autres régions semblent en être enfin débarrassées, ou presque, la pieuvre remue encore en Kabylie, prolongeant le cauchemar des populations en leur empoisonnant la vie d’attentats sporadiques, provoquant dans ses zones de repli un climat d’insécurité propice à l’explosion du grand banditisme et aux actes crapuleux.

Ces mêmes populations se posent aujourd’hui des questions légitimes sur la persistance des groupes armés dont la force de frappe est restée quasiment intacte, ou à peine affaiblie. Les forces de sécurité qui ont réussi par ailleurs à pulvériser des meutes de criminels, à anéantir des réseaux, à remonter des filières de complicité et de soutien sont-elles devenues brusquement impuissantes ? Quel ressort manque-t-il à présent dans la lutte anti-terroriste en Kabylie ?

Les réponses à ces questions convergent sans surprise vers le rapport de la Kabylie au pouvoir. Frondeuse, rebelle, marquée par une forte revendication identitaire et acquise aux valeurs démocratiques, la région constitue un enjeu politique sensible, source de tension redoutée. Il faut croire que les groupes armés tirent habilement profit de cette situation pour reconstituer leur toile, redéployer leurs ramifications, renouveler et préserver leur capacité de nuisance.

La société algérienne qui sort à peine du tunnel après une résistance historique à l’intégrisme islamiste mérite pourtant que soient dépassés tous ces facteurs, au risque de remettre tous les compteurs de la lutte à zéro. Gare au relâchement.

 

In quotidien La Cité