rassemblement de soldarité avec le peuple grec à la veille du référendum... (archives DR)

Grèce: la Troïka est de retour à Athènes, Syriza se lézarde

Et revoilà la Troïka (UE, BCE, FMI) à Athènes après une longue absence... L’armada de techniciens délégués par les créanciers est à pied d’œuvre depuis lundi 27 juillet. Objet de ce nouveau séjour après la tempête autour du non grec au plan d’austérité : des négociations pour un troisième programme d’aide estimé à environ 86 milliards d’euros.

Mais cette vanne-là ne sera pas ouverte avant que toutes les réformes imposées n’aient force de loi, croit-on savoir. L’aile gauche de Syriza ne désarme pas pour autant. Dans la soirée de ce même lundi, le chef de file des dissidents, Panayiotis Lafazanisn, ex-ministre du redressement productif, faisait salle comble dans un gymnase, réaffirmant, sur un ton combatif, sa détermination à porter le « courageux non » et à défendre « l’espoir du peuple grec de voir le pays retrouver son indépendance ».

Redéfinir la ligne...

La fracture désormais consommée au sein de Syriza met le premier ministre, Alexis Tsipras, en mauvaise posture. Il a plus que jamais besoin de compter ses partisans et vient d’annoncer la tenue, « le plus rapidement possible », d’un congrès. Le besoin est grand en effet de redéfinir la ligne du parti, alors que les médias s’emballent autour d’alternatives qui auraient été concoctées en coulisse dans la perspective d’un « Grexit » (sortie de la Grèce de la zone euro).

Selon le quotidien conservateur Kathimerini, l’ex-ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qui avait donné tant de fil à retordre aux créanciers, préparait l’instauration « d’un système bancaire parallèle »… La tragédie grecque réserve encore des surprises.