Le « plan de paix » bidon de Donald Trump pour la Palestine

Le président américain Donald Trump avance un « plan de paix » qui dépouille les palestiniens et ouvre la voie à Israël pour l’annexion d’une grande partie de la Cisjordanie et de la vallée du Jourdain. Le tout, avec la complicité de certains pays Arabes…

 « Ma vision présente (…) une solution réaliste à deux États », a expliqué Donald Trump, évoquant un projet « gagnant-gagnant » pour Israéliens et Palestiniens. Il s’agit en réalité d’une vaste supercherie qui laisse aux Palestiniens un Etat en pointillés.

Un tunnel reliant la bande de Gaza aux territoires resteraient sous l’autorité palestinienne. Quelques arpents de sable du désert du Néguev seraient octroyés aux Palestiniens. Mais ce prétendu État n’aurait même pas le contrôle des marchandises lui étant destinées et transitant par les ports d’Ashdod et d’Haïfa.

Le futur État palestinien ne verrait le jour que sous plusieurs conditions, dont « le rejet clair du terrorisme », a martelé Donald Trump.

Le peuple Palestinien se retrouve seul...

Il a annoncé avoir envoyé une lettre à Mahmoud Abbas l’exhortant à saisir « une chance historique », et peut-être « la dernière », d’obtenir un État indépendant. « Je lui ai expliqué que le territoire prévu pour son nouvel État resterait ouvert et sans développement » de colonies israéliennes « pendant une période de quatre ans », a-t-il précisé.

« Plus le mensonge est gros, plus il passe. Quelques minutes plus tard, l’ambassadeur des États-Unis David Friedman vendait la mèche, affirmant qu’Israël pouvait annexer ses colonies « sans attendre ». Dont acte. Le gouvernement intérimaire de Benyamin Netanyahou va très certainement agir dans les tout prochains jours. Et il n’y a rien à attendre des prochaines élections israéliennes prévues le 2 mars prochain », commente à ce propos Pierre Barbancey, journaliste à l’Humanité.

Selon lui, « le peuple palestinien se retrouve bien seul. Les pays arabes le soutiennent comme la corde le pendu. Si auparavant les capitales du Moyen-Orient entretenaient encore l’illusion, elles se sentent maintenant totalement affranchies de toute retenue. Le rapprochement des pays du Golfe avec Israël est maintenant une réalité. L’Arabie saoudite a dit « apprécier » les efforts de Donald Trump, tandis que l’Égypte a appelé Israéliens et Palestiniens à un examen « attentif » et « approfondi » du plan. Et les Émirats arabes unis ont même qualifié le plan de « point de départ important » pour les négociations de paix. Le Qatar a salué le plan tout en estimant que la paix ne serait durable qu’avec la naissance d’un État palestinien ayant « Jérusalem-Est pour capitale ». Mais ce n’est pas ce qui est envisagé ».