Le Conseil mondial de l'eau tient son cinquième forum à Istanbul

Fondée en 1996, le Conseil mondial de l'eau a son siège à Marseille. Il organise un forum tous les trois ans. Quelque 20 000 participants ont cette fois rendez-vous à partir de lundi et jusqu'au 22 mars à Istanbul.

Ce cinquième forum est placé sous le signe de l'urgence autour des thèmes du réchauffement climatique, de la crise économique et du rôle des grandes entreprises du secteur de l'eau.

Au train où vont les choses, avec notamment la détérioration accélérée de l'environnement, l’épuisement des ressources et l'explosion démographique, les deux tiers de la population de la planète pourraient bien être confrontés à de graves pénuries d'eau d'ici 2025.

« La situation de l’eau dans le monde ne va pas dans le bon sens », alerte Ger Bergkamp, directeur général du Conseil mondial de l'eau.

« Le réchauffement climatique se fera sentir d'abord et surtout à travers l'eau, qu'il s'agisse de sécheresse, d'inondations, de tempête, de fonte des glaces ou de montée des niveaux de la mer », décrit de son côté MarK Smith, responsable du programme eau de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Ces forums internationaux ne sont pas sans susciter des critiques de la part de certaines ONG, qui les qualifient de «grande foire commerciale » servant surtout à la promotion des intérêts des grandes compagnies du secteur.

Ces ONG inscrivent l'accès à l'eau potable au chapitre des droits de l'homme. Or, les participants au forum «pensent vraiment que l'eau est un bien qui se vend et s'achète», déplore Maude Bralow, fondatrice de Blue Planet Project, une ONG canadienne qui oeuvre pour la protection des ressources en eau.