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Relations Grèce-Turquie : le rapport européen pointe une « image mitigée »

La Commission européenne a publié son rapport annuel sur les relations entre la Grèce et la Turquie, dressant un bilan en demi-teinte. Si le climat de détente amorcé avec la Déclaration d'Athènes de décembre 2023 s'est poursuivi, plusieurs points de friction persistent, notamment en mer Égée et en Méditerranée orientale.

Le rapport souligne d'abord les évolutions positives. Depuis février 2023, la Turquie s'est abstenue de procéder à des forages non autorisés en Méditerranée orientale. Les survols de zones habitées grecques par des avions militaires turcs ont également cessé. Les rencontres ministérielles et au sommet se sont multipliées, témoignant d'une volonté de dialogue des deux côtés.

Cependant, le document de Bruxelles relève une « augmentation des violations des eaux territoriales grecques ». La Turquie continue par ailleurs de contester la souveraineté hellénique par le biais d'avertissements maritimes (NOTAM et NAVTEX) et de déclarations récurrentes sur la démilitarisation des îles de l'Égée orientale.

Nouveaux points de tension en 2025

Deux événements ont particulièrement crispé les relations bilatérales cette année. En avril 2025, Ankara a rejeté la publication du Plan grec d'aménagement maritime, estimant qu'il empiétait sur ses intérêts. Puis en août, la Turquie a annoncé la création de deux parcs marins dont les limites s'étendent sur des zones revendiquées par Athènes.

Plus récemment, le nouveau dogme défensif grec concernant l'Égée a provoqué de vives réactions en Turquie début décembre 2025. Des responsables turcs ont qualifié les déclarations du ministre grec de la Défense Nikos Dendias de « provocation » pouvant constituer un « casus belli ».

La sortie du navire de recherche turc « Piri Reis » et les déclarations du ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan suggèrent, selon certains analystes, la fin de la période d'apaisement. L'Union européenne appelle les deux pays à poursuivre le dialogue et à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques, conformément au droit international. Dans ce contexte régional tendu, la stabilité en Méditerranée orientale reste un enjeu majeur pour l'ensemble du continent.

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