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Algérie : assassinat d’un enseignant universitaire militant de gauche

Ahmed Kerroumi, 53 ans, enseignant universitaire, militant du Mouvement Démocratique et Social (MDS) et membre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a été retrouvé mort dans le local de son parti, cinq jours après sa disparition.

Le corps a été découvert samedi vers 13 h par un militant venu récupérer un cachet. Ahmed Kerroumi a été aperçu pour la dernière fois mardi 19 avril au centre de recherche en anthropologie culturelle (Crasc) où il préparait la tenue d’un colloque prévu le lendemain à Oran.

Selon les premiers témoignages, il aurait rejoint vers midi une personne qui l’avait appelé au téléphone et n’a plus donné signe de vie depuis lors.

Le corps du professeur Kerroumi a été transféré à la morgue de l’hôpital d’Oran en présence d’une grande foule, composée de ses amis, de militants des droits de l’homme et de journalistes.

Selon son épouse, le téléphone mobile du défunt est resté ouvert jusqu’à jeudi dernier à 17 h. Rien n’a filtré sur l’enquête ouverte par la police criminelle. «Une enquête a été ouverte. La police criminelle, le procureur de la République et la police scientifique se sont rendus sur les lieux de la découverte du corps», ont déclaré les services de  police.

Les proches de la victime privilégient la piste d’un enlèvement suivie d’un assassinat. La disparition du Pr Kerroumi est intervenue quelques jours après la visite à Oran du rapporteur de l'ONU pour les droits de l'Homme, Frank la Rue. Les deux hommes ont eu des entretiens sur la situation des droits de l'homme en Algérie. La police a fait preuve de lenteurs incompréhensibles dans le traitement de la disparition de M. Kerroumi, relève la presse algérienne.