L'Onu met fin à la zone d'exlusion aérienne en Libye (DR)

Libye: l'OTAN lève le camp sur décision du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité jeudi une résolution mettant fin à la zone d'exclusion aérienne en Libye instaurée pour protéger les civils contre les attaques de l'armée régulière de l'ancien régime, sous la coupe de Mouammar Kadhafi.

La résolution 2016, soumise par la Russie et la Grande-Bretagne et approuvée par les 15 membres du conseil, annule à compter de la fin du mois d'octobre les articles de la résolution 1973 qui avait a été adoptée par le conseil de sécurité le 17 mars dernier.

"En conformité avec cette résolution, le Conseil de l'Atlantique Nord prendra très bientôt une décision clôturant l'opération Protecteur unifié au 31 octobre prochain", avait indiqué plus tôt le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Bernard Valero.

La résolution de l'ONU a été adopté en dépit de la demande du Conseil national de transition (CNT) formulée mercredi en vue du maintien de l'OTAN dans le pays au moins "jusqu'à la fin de l'année". Les nouvelles autorités libyennes estiment que les derniers fidèles de Kadhafi constituent toujours une menace pour le pays.

Le commandement militaire de l'Alliance considère pour sa part que cette menace n'existe plus et que le CNT peut largement prendre le relais.En sept mois, les appareils – avions et hélicoptères – de l'OTAN ont mené plus de 26 000 sorties, dont plus de 9 650 dans un but "offensif", selon un bilan établi par l'OTAN.

Huit pays de l'OTAN (dont la Belgique, le Canada et l'Italie) et deux pays arabes (Emirats arabes unis et Qatar) ont participé à ces opérations aériennes offensives.

Le Royaume-Uni, qui a effectué 25 % des opérations, et la France sont les pays qui ont le plus contribué aux opérations. Paris estime que sa participation a coûté près de 300 millions d'euros. Quelque 6 000 cibles ont été détruites ou fortement endommagées, dont 1 600 bases militaires, 1 300 dépôts de munitions et des centaines de véhicules, de radars ou de lance-roquettes, selon l'OTAN.