Entrée en vigueur vendredi à Nice du couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans

La mesure de couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans à Nice est applicable à partir de vendredi 4 décembre. La légalité de l'arrêté pris par le maire de Nice Christian Estrosi (UMP, majorité présidentielle) a été validée par la préfecture. Le texte prévoit que les mineurs non accompagnés, de moins de treize ans, seront raccompagnés à leur domicile. En cas de récidive, la municipalité pourra retirer aux familles les allocations d’aide qui leur sont versées.

L’entrée en vigueur de l’arrêté à partir de vendredi 4 décembre provoque la réaction des syndicats de police qui s’interrogent sur ce nouveau rôle qui leur est attribué.

Selon Laurent Laubry, représentant du syndicat Alliance, cité par la presse locale, «la police nationale n'est pas là pour jouer un rôle d'assistante sociale. Avant d'être un problème de police, il s'agit d'un problème de société et d'un problème parental».

De son côté, Frédéric Guérin, secrétaire départemental adjoint d'Unité police, considèrent que. «La police nationale n'a pas vocation à faire la nounou»,

Les syndicats de police se demandent en fait quelle attitude il faudra adopter dans le cas où les parents ne sont pas joignables. D’autant que les locaux des commissariats ne sont pas adaptés à la garde d’enfants de cet âge.

Les syndicats de police pose également un problème d’effectifs, qui sont selon eux très insuffisants. «On a déjà une charge de travail de plus en plus importante, avec moins d'effectif, si on nous rajoute une mission, ça va être encore plus difficile» a fait remarquer dit M. Laubry.

Les policiers ont manifesté jeudi dans les grandes villes de France pour exiger de meilleures rémunérations et dénoncer la «politique du chiffre » de gardes à vue et de Procès verbaux.

L’opposition socialiste a également réagit à l’entrée en vigueur de cette mesure, l’attribuant à une surenchère sécuritaire dans le contexte électoral des régionales prévues en mars prochain.