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Crise financière internationale : la déconfiture d'un système nourri d’injustices sociales

C’est le feuilleton à rebondissements d’une déroute, d’un mouvement de panique générale… la crise financière internationale offre le spectacle lamentable d’un système qui tombe en déconfiture. Les marchés financiers comme secoués de convulsions s’affolent, les trader sont abattus et broient du noir, les banquiers se tiennent le ventre, les économistes y perdent leur latin, les plus libéraux d’entre eux rabattent prudemment leur caquet, et les gouvernements ne savent plus où donner de la tête, qu’ils s’efforcent en vain de garder froide.

Comment faire pour sortir de cet enchaînement infernal de faits qui menacent de bloquer la machine économique à l’échelle de la planète toute entière ?

Les Etats-Unis ont opté pour ce qu’ils pensent être un remède de cheval. Ils attendent du plan Paulson gonflé à coup de milliards de dollars qu’il réanime le secteur bancaire étouffé de créances douteuses. Ils espèrent ainsi tuer le ver qui est dans le fruit, redonner aux américains l’envie de se remettre à consommer et aux entreprises la possibilité d’emprunter.Plus qu’à attendre, adossé à une dette colossale, que la machine redémarre, rendez-vous à la prochaine secousse.

Pour les pays Européens la situation semble en revanche plus compliquée, voire plus périlleuse. Ils se concertent, mais c’est visiblement pour la forme, tant ils avancent en rangs dispersés. Hormis les engagements solennels au sujet de la garantie des dépôts, à chacun sa batterie de mesures.

La dernière en date, la nationalisation partielle des banques britanniques prend les autres gouvernements de court. En fait, l’union est de façade et c’est le sauve qui peut. C’est à se demander à quoi sert l’Europe si devant une telle menace, elle n’est pas capable d’une riposte commune à la crise, évidemment plus efficace.

Reste que l’une dans l’autre, de Washington à Paris, Londres ou Berlin, les mesures annoncées donnent toutes l’impression de s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à la maladie. Places boursières qui tanguent et banques qui menacent de s’écrouler, ne sont que les effets d’une débâcle. Celle du système libéral grassement nourri d’injustices sociales, de répartition inégale des richesses entre le capital et le travail, de gabegies jusqu’à l’absurde.

Les gouvernements, européens surtout, gagneraient à regarder les choses sous cet angle. Et pendant qu’il est encore temps, adopter en commun des mesures structurelles à même de stopper et de prévenir ces catastrophes cycliques : entre autres, la nationalisation des grands groupes bancaires, la régulation rigoureuse des marchés financiers, la réhabilitation des grands services publics des transports, de l’énergie, de l’habitat de la santé…

Tout ce que le chef de l’Etat français, président en exercice de l’Europe, s’évertue malheureusement à démonter dans son propre pays et qui pourtant constitue le seul véritable rempart de protection face à ce tsunami financier.

Peut-être est-il illusoire de vouloir mettre à bas le système libéral, mais il est sûrement possible de le brider pour prévenir ses crises de démence.

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