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Ehoud Olmert passe aux aveux: les clefs de la paix au Proche-Orient sont entre les mains d’Israël

Etonnant Ehoud Olmert, ancien patron du parti centriste israélien Kadima et qui attend d’être remplacé à la tête d’un gouvernement de coalition: il change radicalement de position à propos de la conduite du processus de paix et des issues au conflit. A présent qu’il n’a plus les mains libres pour décider de quoi que ce soit, voilà qu’il avance des propositions inédites.

Ainsi, Olmert admet le principe d’un retrait israélien de la quasi-totalité des territoires occupés, laissant aux Palestiniens 98,5% de la Cisjordanie. C’est là une condition incontournable selon lui pour aboutir à un accord.

S’agissant du statut de Jérusalem, pierre d’achoppement dans les discussions actuelles, il conçoit la nécessité d’un partage de la ville sainte. « Conserver toute la ville, cela impliquerait de placer les 270.000 Palestiniens qui y habitent derrière une clôture. Cela ne marchera jamais », a-t-il reconnu récemment dans une interview accordée au quotidien Yediot Aharonot. Diable !

Et d’enchaîner sur le front Syrien, considérant qu’il n’est pas d’autre solution que le renoncement au Golan. Encore plus surprenant, le revirement à propos de l’attitude à l’égard de l’Iran. Olmert qualifie tout bonnement de «mégalomanie », le projet en sommeil d’une attaque des installations nucléaires. Il recommande de s’en remettre sagement à la communauté internationale.

Ces prises de positions font évidemment bondir la droite et les faucons. Elles sont plutôt bien accueillies par les Palestiniens et la gauche israélienne qui regrettent ce positionnement tardif.

Le futur ex-premier ministre donne aussi sûrement aux uns et aux autres l’impression de vouloir sortir par le haut, porté par un discours de rupture. De tenter de redorer son blason terni par des soupçons de corruption. Mais peut-être n’est-ce pas là l’essentiel.Peu importe sa crédibilité à présent qu’il a un pied hors du pouvoir.

Le retrait de tous les territoires occupés et le partage de Jérusalem n'en restent pas moins les premiers verrous à faire sauter pour enfin avancer vers la coexistence pacifique de deux Etats.

En évoquant ces points-là, en leur accordant un caractère décisif dans les discussions à venir, Ehoud Olmert reconnaît finalement que l’obstination guerrière d’Israël, puissance occupante, est le véritable obstacle sur le terrain des négociations. Il avoue que les clés pour la paix au Proche-Orient sont entre les seules mains de l’Etat Hébreux.

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