France: charters pour Kaboul, le nouveau show médiatique d’Eric Besson, le «traître heureux»
Sans surprise, le ministre de l’immigration confirme qu’il y aura bien des expulsions par charter en direction de Kaboul. Eric Besson a évoqué mercredi des "vols groupés et des reconduites forcées à la frontière avec les Britanniques".
La veille, son ministère démentait le projet de "charter franco-britannique" mis au point pour embarquer des afghans arrêtés lors de la destruction de la « jungle » de Calais, ainsi que d’autres sans-papiers interpellés en France et en Angleterre.
"Il y en aura sous réserve qu'un certain nombre de conditions soient remplies, que nous puissions être certains que les personnes soient en sécurité quand elles arrivent à Kaboul, et que, deuxièmement, il y ait la possibilité d'une aide à la réinstallation", a-t-il déclaré sur RMC et BFM TV.
L'objectif est, selon lui, d'envoyer "un message de fermeté" aux passeurs. "Oui, la France reconduira à la frontière (des migrants parmi) les 12 nationalités qui sont représentées dans le Calaisis", a-t-il dit.
Dans la réalité, Eric Besson sait bien que ce n’est pas ce genre d’action qui pourra nuire aux passeurs comme il ne cesse de l’affirmer, mais ce n'est pas son premier souci. Par les temps qui courent, le ministre veut surtout faire bonne figure. L’opération de Calais tout comme cette dernière « sortie » sur les charters participent visiblement du même tapage médiatique autour de sa personne. Le ministre de l’immigration fait justement la une du Parisien de mercredi et se répand en confidences sur ses réseaux et sa vie privée.
En fait, Eric Besson exploite le dossier de l'immigration pour consolider sa position dans le gouvernement. Nombreux sont en effet ceux qui, dans cette famille politique, attendent au tournant ce « traitre heureux », pour reprendre l’expression de François Hollande.