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Israël s’enfonce dans un bourbier sanglant qui peut multiplier les poudrières racistes.

En tournée au Proche-Orient, Nicolas Sarkozy a jusque-là prêché dans le désert. Le gouvernement Israélien n’entend pas ses appels au cessez-le-feu immédiat, à une trêve. «Il faut que les armes se taisent. L'urgence aujourd'hui est de faire cesser les violences. Le temps travaille contre la paix», a dit le président Français. Une déclaration restée pour l’instant lettre morte, balayée d’un revers par Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères.

L’Etat Hébreux n’entend pas non plus les appels désespérés du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) alertant sur la crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver. Pénurie d’électricité, d’eau, de carburants, de nourriture et de médicaments, des blessés qui agonisent et meurent faute de secours dans les zones de combat... cette situation qui rappelle les épisodes les plus sombres et les plus honteux de l’histoire des conflits contemporains laisse les gouvernants israéliens de marbre.

Entre temps, augmente au quotidien le nombre de civils palestiniens tués, dont de nombreux enfants, 13 pour la seule journée d’hier. Le Hamas ne désarme pas pour autant. Les tirs de roquettes sur le sud d’Israël n’ont pas cessé. Les 32 confirmées pour la journée de lundi ont fait 4 blessés légers.

Dans ces conditions, une question s’impose : à quoi veulent donc aboutir les dirigeants Israéliens, quel est leur objectif, comment espèrent-ils se tirer de cette situation ? Comptent-ils exterminer la population de Gaza pour traquer un à un les membres de groupes armés ? Raser la ville, en expulser les Gazaouis, les cantonner dans des camps de réfugiés ?

En réalité, après avoir longuement encouragé la prolifération des mouvements intégristes palestiniens pour affaiblir l’OLP de Yasser Arafat, les Israéliens le font aujourd’hui cruellement payer aux populations. Plus que « l’irresponsabilité » du Hamas qui a fait explosé la classe politique palestinienne, c’est cette attitude criminelle lourde de conséquences qui passe à présent au-devant de la scène du conflit.

La communauté internationale, et notamment l’Europe et Nicolas Sarkozy, ne semblent pas en avoir pris la juste mesure. Erreur, car la bataille qui fait rage à Gaza pourrait vite avoir des répercussions au cœur même des sociétés occidentales.

Outre le massacre insupportable de civils, Israël s’enfonce dans un bourbier sanglant qui peut multiplier les poudrières racistes.

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