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L’impasse iranienne

L’Iran va-t-il être à la source d’une nouvelle déflagration dans cette partie du monde sous haute tension ? La question mérite d’être posée devant l’accélération des évènements qui placent la République islamique au ban de la communauté internationale.

Derniers fait en date, les tirs de missiles à longue portée et la découverte d’un site « clandestin » d’enrichissement d’uranium créent un nouveau seuil de tension. France et Amérique en tête, la quasi-totalité des pays occidentaux semble de plus en plus déterminée à stopper l’évolution du nucléaire iranien. La bombe entre les mains des mollahs fait craindre le pire.

En réalité, et ce n’est un secret pour personne dans les milieux diplomatiques, le risque nucléaire iranien est largement surévalué. "L'idée que demain, à notre réveil, l'Iran se sera doté de l'arme nucléaire est une idée qui ne résiste pas à l'épreuve des faits", déclarait récemment Mohamed El Baradei, à la tête de l’AIEA, dans un entretien publié dans le Bulletin of the Atomic Scientists de Chicago. Selon lui, il n’y a toujours pas d’informations suffisantes permettant d’affirmer que ce programme comporte une composante militaire.

En somme, la situation est pour le moins confuse, qui permet à l’Iran de tenir tête à l’interminable tollé, de s’offrir le luxe de démonstrations de puissance et de provocations. Tout se passe comme si les dirigeants se délectaient tranquillement de cette situation.

C’est sûr, les sanctions vont tomber en cascade. Mais le nucléaire iranien continuera tout de même à entretenir une guerre des nerfs. La probabilité d’une attaque armée reste faible. Les risques sont trop élevés d’un embrasement général de la région et qui plus est après le désastre irakien.

Pour l’heure, Barack Obama est le premier grand perdant de ce bras de fer. Sa main tendue aux Mollahs continue à être ignorée, situation qui donne du grain à moudre à ses opposants dans un contexte de poussée raciste.

Le président américain n’en possède pas moins les clés d’une « neutralisation » de l’Iran, qui demeure un pays incontournable pour la stabilité de la région : accélérer le processus de paix au Proche-Orient, seule voie possible pour sortir au plus vite de l’impasse iranienne.

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