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Obsession xénophobe : l’Italie poursuit les immigrés

La loi controversée de la Sécurité, qui configure le crime d'immigration irrégulière et réglemente les patrouilles de citoyens, est entrée en vigueur le 8 août. Dorénavant tout immigré clandestin est passible d’amendes entre cinq mille et 10 mille euros et à un maximum de six mois de détention dans des centres d'identification et d'expulsion.

Quant aux personnes qui hébergent des immigrés clandestins, gracieusement ou moyennant un loyer, elles encourent une accusation de crime passible de trois ans de prison. Les immigrés doivent présenter leur titre de séjour chaque fois qu'ils sollicitent un service de l'Administration Publique. Les fonctionnaires, à l'exception des médecins et des directeurs d'établissements d'enseignement, sont obligés de dénoncer les sans-papiers.

La version finale du projet xénophobe, véritable outrage à la dignité humaine, a subi quelques modifications qui, tout en maintenant son essence, atténuent certains de ses effets immédiats.

L’un d’eux, concernant les parturientes immigrées qui, contrairement à ce qui était initialement prévu, peuvent maintenant enregistrer leurs enfants sans avoir à présenter leur titre de séjour.

Rappelons que, selon le projet présenté par le gouvernement de Silvio Berlusconi, les femmes sans-papiers pouvaient êtres séparées de leurs enfants, ceux-ci étant livrés aux services de l'État.

A présent, la législation considère suffisante la présentation de l'autorisation provisoire de six mois octroyé après l'accouchement afin d’enregistrer les nouveaux-nés.

La deuxième modification concerne la garantie donnée par les autorités aux sans-papiers employés dans les services domiciliaires qu’ils ne seront pas objet de persécutions et qu’ils bénéficieront d'une procédure extraordinaire de régularisation. Pour cela, les employeurs devront faire preuve de la nécessité de leurs services.

Conformément aux déclarations du ministre des Activités Productives, Claudio Scajola, la régularisation extraordinaire devra également être élargie à d’autres catégories d'immigrés clandestins, de manière à assurer la main d'oeuvre nécessaire aux différents secteurs de l'économie.

Un pays militarisé

Dans ce paquet législatif est également inclut le règlement de la constitution des très controversées patrouilles de citoyens, soutenus par le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, d'extrême droite.

Essayant de diminuer les craintes sur la résurgence des troupes fascistes, le gouvernement a stipulé que les «volontaires» ne peuvent pas disposer d'uniformes, mais seulement de gilets fluorescents, qu’ils ne peuvent pas utiliser des armes ou des chiens et que chaque équipe est limitée à cinq personnes. En outre, les membres de cette équipe doivent avoir plus de 25 ans et un casier judiciaire vierge et ne peuvent exhiber des liaisons explicites à des partis politiques ou des claques de football.

Ces groupes, qui dépendent de l'initiative municipale, rejoindront les effectifs de la Police et de l'Armée qui patrouillent déjà dans les grandes villes. Récemment, le Gouvernement a élevé à 4250 soldats le contingent de militaires au service de la sécurité publique.
 

 

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