Sombres perspectives au Proche-Orient: l'extrême-droite pourrait arriver en force au gouvernement

Les partis israéliens d’extrême-droite seraient sur le point de détenir des portefeuilles ministériels stratégiques. Ainsi positionnés, les « faucons » pourraient bien entraver durablement toute reprise de négociations avec les Palestiniens et surtout poursuivre la colonisation.

Benyamin Netanyahu, chef du Likoud (droite) et Premier ministre pressenti, est confronté aux exigences de ces formations en échange de leur alliance pour la constitution d'une majorité gouvernementale.

Pour le parti Beiteinou (extrême-droite), qui dispose de 15 sièges à la Knesset, les choses semblent même être déjà acquises. Son patron, Avigdor Lieberman, devrait être nommé ministre des Affaires étrangères. Son parti devrait occuper les ministères clés de la Justice et de la Sécurité intérieure, en plus de deux autres portefeuilles «économiques».

Deux autres formations d'extrême-droite ne veulent pas être en reste. Or, sans elles la coalition espérée tombe à l'eau. L’Union Nationale (4 députés) et le Foyer juif (3 députés) se rassemblent pour faire pression et obtenir les ministères de l'Education, et surtout de l'Habitat qui est évidemment déterminant pour la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est.

Benyamin Netanyahu qui espère présenter son gouvernement la semaine prochaine pourrait bien céder aux exigences des uns et des autres et constituer finalement un « gouvernement barrière » au processus de paix.

Les changements politiques à la tête de l'État hébreu n'annoncent ainsi rien de bon après l'offensive meurtrière sur Gaza qui a fait plus de 1500 morts et des centaines de blessés.

Gaza, dont les habitants vivent toujours, et de plus en plus durement, le calvaire du blocus. Israël vient d'ailleurs d'être rappelé à l'ordre par les États-Unis et certains pays occidentaux pour l'interdiction du transfert vers Gaza de certains produits de première nécessité.

Une mise en garde qui tombe sûrement dans l’oreille d’un pouvoir sourd et aucunement inquiété par ces attitudes qui restent de toute façon sans grande conséquence.