Bush, adieu et sans regrets !
Après avoir salué son successeur Barak Obama à la présidence des États-Unis, George W Bush a tenté, lors de son discours d’adieu à la nation, jeudi soir, de dresser un bilan positif de ses huit années de présidence. Tentative et paroles vaines qui ne résistent pas à l’épreuve des faits.
« Dans 5 jours, le monde sera témoin de la vitalité de la démocratie américaine » a déclaré Georges W Bush. L'investiture de Barack Obama sera un «moment d'espoir et de fierté pour les États-Unis tout entier », a-t-il rajouté.
Après une gouvernance chaotique, une économie à la dérive, un taux de chômage qui atteint des sommets, une dette extérieure qui ne cesse de s’aggraver, le président sortant a néanmoins prononcé, hier soir, un discours presque sans remord.
Mettant en avant, les avantages de sa politique qui a su préserver le sol américain du terrorisme et « la victoire de la démocratie en Afghanistan et en Irak », Bush s’est félicité de son action et de sa lutte pour la liberté et la démocratie.
Vision manichéenne, qui oppose obstinément le bien et le mal, il se place une fois de plus du coté du bien, « j’ai connu des échecs mais j’ai toujours écouté ma conscience pour prendre des décisions » affirme-t il.
Cependant, ces 8 années de présidence ont engendré la guerre en Irak et en Afghanistan, une instabilité dans la région et pas l’ombre d’une démocratie. Sa politique a été marqué par le "patriot Ac", voté par le congrès au lendemain des attentats du 11 septembre, toujours en vigueur aujourd’hui, et qui a pour vocation de conférer des pouvoirs illimités aux agences gouvernementales américaines et à l’armée. Guantanamo incarne encore maintenant la réalité du système mise en place par l’administration Bush, légalisant la torture, l’humiliation et l’enlèvement d’hommes partout dans le monde.
Le président sortant des États-Unis a atteint une impopularité record dans son pays et dans le monde et le seul point positif de ce discours, réside essentiellement dans le fait que c’est le dernier.
Adieu les Bush et on ne vous dit pas merci !
AS