Marseille capitale de la Culture, comme par hasard?
Marseille, capitale de la Culture en 2013. Le pari n’était pas gagné. Des pôles de décision éclatés entre Municipalité et Communauté Urbaine, Conseil général et Conseil Régional, des infrastructures insuffisantes et une politique de transports et déplacements urbains velléitaire quoique inexistante, dispersée entre huit autorités organisatrices de transports. Une tour de verre vêtue en construction pouvait bien faire l’orgueil du Marseille du XXIème siècle, mais c’est bien pâle par rapport aux nouveaux quartiers des docks londoniens et à Barcelone.
Oui, à l’heure de la Présidence Française de l’Union Européenne et du lancement de l’Union Pour la Méditerranée et alors que le Président Sarkozy avait promis avant les municipales une grosse enveloppe spéciale pour Marseille, cette décision d’attribuer à Marseille le titre de capitale de la culture vient bien de haut.
Elle s’inscrit dans tout le schéma général de l’Union Pour la Méditerranée. Et d’inscrire la France au cœur de ces échanges et de ces dialogues. Et pour que la France ait une haute voix au chapitre et une voix qui compte, il lui faut une métropole qui ait elle-même une voix au chapître.
Donc, pour se développer en Méditerranée, la France doit tout faire pour développer Marseille. Et créer ainsi une nouvelle dynamique mobilisatrice, un choc de confiance, et attirer, par la culture, le monde vers soi.