2019, le Brésil entre dans le tunnel Bolsonaro

Jair Bolsonaro, le président élu d'extrême droite, prend ses fonctions à l’aube de cette année 2019. Nostalgique de la dictature (1964-1985), il est entouré de conservateurs et néolibéraux, dont sept militaires.

Le nouveau chef de l’Etat brésilien surfe pour l’instant sur un élan de popularité. Une grande majorité de citoyens estime que ses premières annonces vont dans « le bon sens ».

Comme promis durant la campagne, ses électeurs attendent un redressement au plus vite de l’Economie, l’éradication de la corruption et la lutte contre la criminalité.

Les regards se tournent d’ores et déjà sur son ministre de l’Economie, Paulo Guedes, un ultralibéral présenté par les médias comme un faiseur de miracles.

Ce dernier envisage en fait une opération de privatisation massive d’entreprises publiques pour renflouer les caisses de l’Etat et réduire la dette colossale du pays.

Sur le plan de la législation du travail, les brésiliens risquent de vivre la pire des régressions. Bolsonaro et son gourou ont déjà annoncé qu’ils se préparaient à faire table rase des droits et des acquis. Le patronat jubile.

La réforme de la retraite est l’autre chantier envisagé. Cela nécessite toutefois une révision de la Constitution.

Sur le plan extérieur, admirateur inconditionnel de Donnal Trump, Bolsonaro envisage de rompre avec le multilatéralisme, de se retirer de la l’accord de Paris sur le changement climatique et de transférer l’ambassade du Brésil en Israël à Jérusalem.

Tout ceci en théorie.

La confrontation à la réalité d’un président d’extrême droite raciste, xénophobe, enclin à l’exercice d’un pouvoir dictatorial, pourrait réserver des surprises...

Jair Bolsonaro est déjà rattrapé par une sombre histoire de circulation suspecte de fonds entre son fils député et son collaborateur. Peut-être que rien n’est définitivement joué au Brésil.