Les manifestants ont scandé des slogans anti-islamistes et hostiles au parti Ennahda... (Tuniscop)

Tunisie : L’UGTT et l’opposition dans la rue pour célébrer le 1er Mai

Des milliers de salariés tunisiens ont défilé mercredi sur l’avenue Bourguiba à Tunis à l’appel du puissant syndicat UGTT. Ils ont été rejoints par des militants associatifs et de partis de l’opposition.

Les manifestants ont scandé des slogans anti-islamistes et hostiles au parti Ennahda, exigeant que les droits économiques et sociaux, notamment le droit de grève, soient protégés par la Constitution en cours d’élaboration.

Dans une allocution prononcée mercredi à la place Mohamed Ali à Tunis, le secrétaire général de l'UGTT, Hassine Abassi, a souligné que le dialogue national doit réunir toutes les factions politiques sans exception, ainsi que les différentes composantes de la société civile, afin de parvenir à un consensus sur une feuille de route pour la phase restante de la période de transition, rapporte l’agence TAP.

Un congrès national contre la violence…

Le secrétaire général de l'UGTT  a une nouvelle fois appelé à l'organisation d'un congrès national contre la violence, demande appuyée par la ligue tunisienne de défense des droits de l'homme, l'instance nationale des avocats et l'institut arabe des droits de l'homme.

Toujours selon l’agence TAP, Abassi a recommandé la mobilisation immédiate des investissements publics et privés dans les régions intérieures avec une priorité aux projets créateurs d’emplois.

"Les négociations sociales doivent démarrer le plus tôt possible, a-t-il, en outre, souligné, en vue de lutter contre la détérioration du pouvoir d'achat des salariés en raison de l'inflation et de la flambée vertigineuse des prix".

Le secrétaire générale de l'UGTT a enfin salué les efforts déployés par les forces de sécurité intérieure pour lutter contre le terrorisme, en allusion aux évènements de Jebel Chaambi dans le gouvernorat de Kasserine. Il a appelé à multiplier les recherches pour découvrir les caches d'armes et arrêter les groupes et les personnes responsables de leur introduction dans le pays.