Un système d’information et d’alerte hautement performant

Séisme au Japon : bilan provisoire de 48 morts et de nombreux blessés, l'alerte au tsunami a été levée

Le mardi 2 janvier, la côte de la mer du Japon était toujours en alerte suite au puissant séisme de magnitude 7,6 qui s'est produit la veille et dont on attendait de très fortes vagues de tsunami. 

Le bilan provisoire faisait état de quarante-huit morts et de nombreux blessés dans plusieurs départements, notamment Ishikawa, Niigata, Fukui et Gifu. Des personnes sont encore piégées sous les décombres de bâtiments effondrés. 

Sans les messages d'alerte efficaces et les normes de construction en vigueur, le bilan aurait pu être encore plus lourd. Les alertes aux tsunamis ont été levées dans la nuit, mais les autorités japonaises appellent toujours à la vigilance le long de la côte allant de l'île de Hokkaido à celle de Kyushu.

Le premier ministre Fumio Kishida a ordonné le déploiement des Forces d'autodéfense (l'armée japonaise) dans les zones touchées, malgré les difficultés d'accès en raison des routes coupées. Les secours et l'aide d'urgence doivent être acheminés par air ou par mer. 

Les villes les plus touchées se trouvent dans la péninsule de Noto, située à quelques dizaines de kilomètres au nord de Kanazawa. Un incendie a détruit une cinquantaine de bâtiments dans le port de Wajima, connu pour ses vieilles maisons et son marché de produits de la mer. 

Un système d’information et d’alerte hautement performant

Un hôpital de la ville soigne les blessés sur son parking. De plus, les coupures d'électricité ont touché plus de 35 000 foyers et les hôpitaux doivent utiliser des générateurs. Le trafic ferroviaire a été suspendu, mais une partie devrait reprendre en milieu de journée.

La crainte d'un accident nucléaire a été ravivée avec la menace de tsunami. Toutefois, aucune des centrales de la côte de la mer du Japon n'a rencontré de problèmes majeurs. 

Depuis 2007, l'Agence météorologique du Japon (JMA) a développé un système d'alerte précoce qui permet d'estimer l'intensité sismique et le moment du tremblement de terre quelques secondes avant qu'il ne se produise. 

Des alertes aux tsunamis sont également envoyées sur les téléphones portables. La JMA travaille en étroite collaboration avec la chaîne de télévision nationale NHK pour diffuser en temps réel des informations sur les tremblements de terre, les intensités sismiques et les alertes aux tsunamis. 

Des nomes parasismiques strictes

Depuis la catastrophe de 2011, la JMA a renforcé ses services d'information via les téléphones portables, offrant des messages en plusieurs langues.

Le Japon dispose également de normes de construction très strictes et d'un réseau dense de lieux d'évacuation pour faire face aux catastrophes naturelles. Après la catastrophe de 2011, les cartes des risques naturels ont été revues et un site a été créé pour permettre aux citoyens de vérifier les risques pesant sur leur lieu de résidence et les lieux d'évacuation les plus proches. 

La vigilance reste de mise dans la région d'Ishikawa, où l'activité sismique est très intense depuis décembre. La JMA redoute un nouveau séisme de magnitude supérieure à 7 dans les prochains jours.