Éric Zemmour  invité des grandes gueules du Moyen-Orient sur i24 news

Zemmour : il n'y aura jamais d'État Palestinien

Invité des grandes gueules du Moyen-Orient sur i24 news, Éric Zemmour s’est longuement livré sur sa vision du conflit israélo-palestinien, considérant que le rapport de force actuel est loin d’être en faveur des Palestiniens, et que l’existence d’un État palestinien ne répondrait à aucune logique politique ou militaire.

Pour Eric Zemmour, la Palestine est défaite

Éric Zemmour affirme que la création d’un État palestinien n’est qu’une utopie compte tenu de la réalité militaire et politique du terrain. Fragilisée par les accords d’Abraham, qui ont conduit à la normalisation des relations diplomatiques d’Israël avec certains États arabes, notamment le Maroc, Bahreïn, le Soudan ou les Émirats arabes unis, la solution à deux États semble de plus en plus compromise et ne fait qu’isoler davantage la Palestine.

Continuant dans son analyse, le polémiste considère que les priorités ont changé pour les États arabes du Moyen-Orient, plus préoccupés par la rivalité entre courant chiite et sunnite. En effet, deux pôles se font face pour une domination religieuse et idéologique de la région. D’un côté l’Arabie saoudite, chantre du sunnisme avec des alliés tels que le Maroc et les pays sunnites du golfe, et de l’autre côté, l’Iran et ses alliés au Liban, en Irak et en Syrie. Cet antagonisme s’intensifie et ne fait que reléguer la cause palestinienne au second rang. Par ailleurs, matérialisant la maxime : « l’ennemi de mon ennemi est mon amie », beaucoup d’États arabes s’allient avec Israël pour contrer l’influence iranienne, ce qui fait croire au potentiel candidat aux élections françaises que la création d’un Etat palestinien n’était qu’une chimère.

Il plaide pour nouvelle politique française au Moyen-Orient

Affirmant qu’il n’était pas sioniste, mais fervemment attaché à la France, à ses valeurs, à son histoire et se refusant toute autre allégeance à une quelconque autre entité, Éric Zemmour estime qu’il ne verrait pas d’un mauvais œil la reconnaissance de Jérusalem comme capitale israélienne et qu’il milite pour une reconfiguration de toute la politique étrangère française vis-à-vis du Moyen-Orient.

Fervent admirateur du général de Gaulle, l’essayiste a rappelé que la politique étrangère française devait s’adapter à son temps et ne prendre en considération que ses propres intérêts. Dans un pays qui compte la plus grande population musulmane et juive en Europe, la France a toujours su jouer les équilibristes. D’abord sur le plan interne, pour éviter que le conflit israélo-palestinien ne déborde sur son territoire, puis sur le plan externe, pour ne pas froisser les États arabes principaux pourvoyeurs d’hydrocarbure du pays.

Zemmour toujours pas officiellement candidat

Pour rappel, malgré son activisme médiatique, Eric Zemmour ne s’est toujours pas porté officiellement candidat aux élections présidentielles françaises de 2022. De semaine en semaine, les sondages consolident la courbe ascendante des intentions de vote en sa faveur. Surfant sur la même méthodologie que Donald Trump aux États-Unis ou de Jair Bolsonaro au Brésil, il défraie la chronique à travers des déclarations radicales voir polémiques.

Des conférences à l’allure de meeting politique, une couverture de livre à l’allure d’affiche présidentielle, des déplacements à l’étranger à l’allure de voyage politique, la candidature d’Éric Zemmour ne semble pas faire trop de doute. Si, pour l’instant, il n’est pas favori des prochaines élections, son (future) électorat sera surement le facteur x qui déterminera, à minima, les deux candidats qui se feront face au second tour.