Georges Papandréou devant le parlement (Xinhua)

Grèce : Georges Papandréou fait marche arrière dans un contexte de crise politique

Le Premier ministre grec George Papandréou s'est déclaré jeudi prêt à retirer son projet de référendum sur le plan d'aide de l'Union européenne, tout en souhaitant la formation d'un gouvernement d'union nationale.

"Le référendum n'est pas un objectif en soi. Nous n'avons pas peur du jugement du peuple. Je suis content que les discussions aient obligé l'opposition à soutenir le nouveau plan d'aide européen ", a-t-il déclaré selon la presse. "Je crois en ce moment historique que les partis politiques peuvent se mettre d'accord", a-t-il poursuivi.

En attendant, c’est le gouvernement en place qui montre des signes désunion. Les ministres de la santé, de l'éducation et des transports, Andréas Loverdos, Anna Diamantopoulou et Yannis Ragoussis, ont annoncé qu'ils préparaient une proposition pour former un gouvernement de coalition avec à sa tête Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne.

Georges Papandréou est également de plus en plus contesté dans les rangs des députés socialistes. Selon des dernières informations circulant jeudi soir, il pourrait jeter l'éponge dans les prochaines heures.

Le ministre grec des finances, Evangelos Venizélos, a affirmé de son côté son opposition au référendum, appelant à une application rapide du plan d'aide européen.

Le traité de Lisbonne, entré en vigueur en décembre 2009, comprend une clause de sortie de l'Union européenne, mais pas de disposition de sortie de la monnaie unique seulement.

La Grèce semble vraisemblablement s'orienter vers des élections législatives anticipées après la constitution d'un gouvernement de transition.