Les caïds des circuits informels drainent les centaines de milliards soustraits aux circuits bancaires et financiers

Algérie : mesures d’obligation de payement par chèque, le FLN la main dans le sac

L‘obligation d’utilisation du chèque pour les transactions de un million de dinars et plus, entrée en vigueur ce 1er juillet n’est pas du goût de députés du FLN , l’ex parti unique majoritaire au parlement et pourtant principal promoteur et soutien inconditionnel du  "programme du président".
 
Le dispositif décidé par le ministre des Finances fait notamment déjà  réagir publiquement et  rageusement deux députés du FLN, notoirement connus pour être en parfaite connivence avec les caïds des circuits informels qui drainent les centaines de milliards soustraits aux circuits bancaires et financiers. Des sommes étourdissantes qui circulent de main en main dans des sacs de plastic.  Le premier, Mohamed Djamaa, est lié aux milieux affairistes de la ville de Tébessa et de sa région et au groupe "Essalam Eletronics". Le second, Baha Eddine Tliba,  avait défrayé un moment la chronique et avait été dénoncé pou avoir tenté de mettre main basse sur des surfaces foncières à Annaba.
 

Un parti qui défend l’argent sale convoyé dans des sacs poubelle.

 
L’insurrection de ces députés, dont l’inanité des arguments est  tournée en ridicule par les spécialistes, jette un autre éclairage sur la nature du FLN et des intérêts dont il est la représentation dans les institutions de l’Etat. Il défend l’argent sale convoyé dans des sacs poubelle.
 
On se rappelle que les conspirations et les forcings des milieux adossés à la rente et à l’informel avaient fait renoncer l’exécutif aux mêmes mesures en 2006 puis en 2011 quand des grossistes véreux et des affairistes avaient stoppé la distribution de produits de large consommation subventionnés par l’Etat, provoquant des troubles, voire des émeutes.
 
Le gouvernement tiendrat–il, cette fois–ci ? Nombre de politologues, d’économistes et d’observateurs pensent que le pouvoir, confronté maintenant à une crise économique grave qui réduit d'importance ses moyens de régulation sociale et de survie, est contraint de faire bouger les lignes et à mener la guerre que lui imposeraient les barons de l’informel.