La démolition permettrait en effet à Israël d’étendre les colonies et de couper la Cisjordanie en deux pour rendre quasiment impossible la création d’un Etat palestinien... (DR)

Israël s’apprête à démolir un village bédouin palestinien en Cisjordanie occupée

La Cour suprême israélienne a donné mercredi 5 septembre son feu vert à la démolition de Khan al-Ahmar, un village constitué de constructions de fortune, situé à l’est de Jérusalem et jugé trop proche de colonies israéliennes. Tous les recours ont été rejetés.

Les gouvernements européens, l’ONU et des ONG tentent de s’opposer à cette destruction, mais en vain. La destruction devrait intervenir dans les 7 jours.

La démolition permettrait en effet à Israël d’étendre les colonies et de couper la Cisjordanie en deux pour rendre quasiment impossible la création d’un Etat palestinien.

Les autorités israéliennes laissent aux habitants la possibilité de s’installer près d'Abou Dis en Cisjordanie, à proximité d'une décharge et dans une zone urbaine où ils ne pourraient plus faire paître leurs animaux.

La décision de la Cour suprême fait la joie du ministre israélien de la Défense d’extrême droite, Avigdor Lieberman.

« Je félicite les juges pour la décision courageuse qu'ils ont prises face aux attaques hypocrites orchestrées par Abou Mazen (Mahmoud Abbas, le président palestinien), la gauche et des pays européens. Personne ne nous empêchera d'exercer notre souveraineté et notre responsabilité en tant qu'Etat », a-t-il écrit sur son compte twitter.

Le 4 juillet, plus de 30 personnes ont été blessées, selon le Croissant-Rouge, lors d'affrontements entre forces de l'ordre israéliennes et manifestants, quand des équipements lourds, dont un bulldozer, ont été déployés autours du village, rapporte l’AFP.

Entre la Cisjordanie occupée et Jérusalem-Est annexée sont implantés plus de 600.000 colons disposés à s’emparer du reste du territoire où vivent trois millions de Palestiniens.

La colonisation est illégale au regard du droit international. Elle constitue le principal obstacle aux négociations de paix.