Le président déchu comparaît sur une civière (capture d'écran)

Egypte : le procureur requiert la peine de mort pour l'ancien président Hosni Moubarak

Le procureur Moustapha Souleimane a demandé jeudi 5 janvier la peine de mort pour l'ancien président égyptien Hosni Moubarak. Jugé depuis le 3 août, l’ancien président est accusé d’avoir ordonné de tirer sur les manifestants lors du soulèvement contre son régime. La répression avait fait 850 morts, selon des les autorités.

«La loi prévoit la peine de mort pour le meurtre prémédité», a déclaré le procureur au terme de ses réquisitions jeudi devant le tribunal du Caire où est jugé l'ancien chef d'Etat.

"Le président de la République est responsable de la protection du peuple, la question n'est pas seulement de savoir s'il a donné ou non des instructions de tuer les manifestants, mais au-delà de ça de savoir pourquoi il n'est pas intervenu pour arrêter la violence contre ces manifestants », a poursuivi le procureur.

Le procureur a souligné que le ministre de l'intérieur de l'époque, Habib Al-Adli, jugé en même temps que l'ancien chef d'Etat, « ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak ».

L'ancien président est également inculpé de corruption, des accusations qui visent aussi ses fils Alaa et Gamal, jugés en même temps que lui.

M. Moubarak est le premier dirigeant victime du "printemps arabe" à comparaître en personne devant la justice. Ses avocats plaident non coupable