L'attaque d'un poste-frontière entre l'Egypte et Israël fait une quinzaine de morts parmis les soldats égyptiens

Une quinzaine de soldats égyptiens ont été tués dimanche et sept autres blessés au cours d'une attaque perpétrée par des hommes armés qui ont ensuite pénétré avec un véhicule blindé sur le territoire israélien où ils ont été neutralisés.

Les soldats du point de contrôle à la Place de Liberté, au sud de Rafah, ont été attaqués par des hommes armés et cagoulés au moment de la rupture du jeûne du Ramadan, a rapporté l'agence Xinhua.

Le président égyptien Mohamed Morsi a convoqué une réunion d'urgence avec le Conseil suprême des forces armées, tandis que le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a estimé que l'assaut soulignait "la nécessité pour les autorités égyptiennes d'agir fermement pour rétablir la sécurité et lutter contre le terrorisme dans le Sinaï", rapporte de son côté l’AFP.

Après l'attaque, l'Egypte a aussitôt fermé le point de passage de Rafah avec Gaza, a anoncé l'agence de presse officielle égyptienne MENA.

Attaque de jihadistes…

Des responsables de la sécurité égyptienne désignent les jihadistes.

"Des éléments jihadistes infiltrés de la bande de Gaza à travers les tunnels, en collaboration avec des éléments jihadistes des régions d'al-Mahdiya et de Gabal Halal (en Egypte), ont attaqué un poste-frontière pendant que les soldats et les officiers prenaient l'iftar", le repas de rupture du jeûne de ramadan, a affirmé un responsable, cité par l'agence officielle Mena.

La situation sécuritaire dans le Sinaï s’est considérablement détériorée. Des islamistes radicaux liés aux mouvements du Jihad avaient mené l’an dernier des attaques contre les postes de police.

Les Bédouins se sont livrés au kidnapping de touristes étrangers. Les gazoducs transportant du gaz naturel vers Israël et la Jordanie ont aussi été sabotés à plusieurs reprises.

En juillet 2011, des dizaines d'hommes armés avaient attaqué un poste de plice à Arish, chef-lieu de Sinaï-Nord, tuant six policiers.