La ville de Homs particulièrement ciblée par l'armée syrienne (DR)

Syrie : l’opposition déclare Homs «ville sinistrée» sous le pilonnage des forces gouvernementales

Le Conseil national syrien (CNS), organe de l’opposition unitaire à Bachar al-Assad, a déclaré lundi 7 novembre Homs « ville sinistrée » et appelle à une "protection internationale" des civils.

Selon l’opposition, la ville est pilonnée et assiégée par les forces gouvernementales. Le CNS a demandé à l'ONU, à l'Organisation de la conférence islamique et aux organisations internationales et arabes d'"agir pour arrêter le massacre que le régime commet à Homs en assurant une protection internationale aux civils".

Cette ville est particulièrement visée. Selon les ONG de défense des droits de l'homme, les troupes y ont lancé lundi avant l'aube une attaque d'envergure contre certains quartiers de Homs, avec des "assassinats" perpétrés par les milices loyales au régime. "Les corps jonchent le sol", rapporte le CNS cité par l’AFP.

Selon cette même source, l'armée a recours à "l'artillerie lourde, aux roquettes et à l'aviation pour bombarder les quartiers résidentiels".

Bachar al-Assad continue à souffler le chaud et le froid. Mercredi, Damas était supposée accepter "sans réserves" un plan de sortie de crise proposé par la Ligue arabe.

Ce plan prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias, avant l'ouverture d'un dialogue entre le régime et l'opposition.

L’armée ne s’est pas pour autant privée de poursuivre ses opérations de répression faisant plus de 70 morts à Homs.

Face à la persistance de cette répression sanglante, la Ligue arabe accuse le pouvoir syrien de ne pas tenir ses engagements et annonce une réunion "d'urgence" le 12 novembre au Caire.