"La croissance terne en Europe va entraîner de nouveaux investissements directs étrangers en Turquie..." (DR)

Les entreprises allemandes à l'assaut du marché turc

Le PIB y a crû de 5,4% par an en moyenne ces dix dernières années, la dette publique est tombée sous les 40% du PIB, l'inflation est sous contrôle. Plus de 60% d'une population de 74 millions a moins de 35 ans et le pouvoir d'achat grimpe d'année en année. Le pays a d'énormes besoins dans les domaines des infrastructures, l'énergie, l'automobile ou les services financiers... Ce tableau florissant de l'économie turque suscite le grand intérêt des entreprises allemandes.

"La croissance terne en Europe va entraîner de nouveaux investissements directs étrangers en Turquie, rendant le pays indispensable dans la stratégie de long terme des entreprises européennes", prédit une étude de marché du cabinet de conseil francfortois Roland Berger.

Un bond de 14% des investissements d'Outre Rhin...

Sur quelque 30.000 firmes étrangères en Turquie, près de 5.000 sont d'origine allemande, selon la chambre de commerce germano-turque d'Istanbul. Quelque 534 nouvelles entreprises avec des capitaux d'Outre-Rhin ont été créées dans le pays, un bond de 14% sur un an, selon la même étude.

RWE,le numéro deux allemand de l'énergie, a d'ailleurs investi 500 millions d'euros dans la construction d'une centrale à gaz à cycle combiné à Denizli (sud-ouest du pays) pour alimenter en électricité quelque 3,5 millions de foyers, avec une mise en service prévue fin 2012.

L'Allemagne est le premier partenaire commercial de la Turquie, absorbant 10,3% de ses exportations et représentant 9,5% de ses importations, selon les statistiques 2011 de l'agence publique de développement économique Germany Trade & Invest.

De nombreux Turcs se sont installés en Allemagne depuis les années 1960 et forment aujourd'hui la première communauté d'origine immigrée du pays, soit environ 3 millions de personnes.