L’Italie prend des mesures radicales pour freiner l’épidémie de coronavirus

La ville italienne de Milan est désormais coupée du monde, ainsi qu’une large portion du nord de la péninsule. Les correspondants de l’AFP rapportent que les rues sont désertent et calmes, et ne signalent pas de mouvements de panique. La population semble s’être résignée.

Les mesures de confinement concernent toute la région de Lombardie et les provinces septentrionales de Modène, Parme, Piacenza, Reggio Emilia, Rimini (dans la région d'Emilie-Romagne), Pesaro et Urbino (région des Marches, centre-est), Alessandria, Asti (Piémont, nord-ouest), mais aussi Padoue, Trévise, et Venise (en Vénétie, nord-est).

"Les forces de police seront habilitées à demander des justifications" aux citoyens qui se déplacent, a prévenu le chef du gouvernement Giuseppe Conte en présentant son décret au milieu de la nuit de samedi 7 mars.

Seuls sont autorisés les déplacements répondant à des "impératifs professionnels dûment vérifiés et à des situations d'urgence, pour des raisons de santé".

Les aéroports restent ouverts, même si les sorties sont interdites. Les musées, salles de sports, piscines, discothèques, salles de jeux et pubs doivent rester fermés.

Les bars et restaurants peuvent rester ouverts à condition de respecter la distance de sécurité (un mètre entre deux personnes), sinon ils doivent fermer.

Avec 233 morts, l'Italie se place à la deuxième place derrière la Chine pour le nombre de décès liés au coronavirus et à la 3e place derrière la Chine et la Corée du Sud pour le nombre de cas positifs, près de 6.000 à ce jour.  

"Je vous implore: restez chez vous, sortez uniquement pour des raisons indispensables", a demandé le professeur milanais de virologie Roberto Burioni sur son compte Twitter.

Photo (DR)