Capture d'écran, chars en opération contre les manifestants

La répression aveugle en Syrie fait de nouvelles victimes, 30 personnes tuées pour la seule journée de mardi

La répression ne baisse pas en Syrie malgré la pression croissante de la communauté internationale. Une trentaine de personnes ont été tuées mardi dans deux offensives lancées par l'armée contre des villages situés près de Hama (centre) et contre la ville de Binnich, près de la frontière turque, rapporte une organisation de défense des droits de l'homme.
La Turquie a tenté d'obtenir de Damas la fin de la répression. Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu a été reçu mardi par le président Bachar Al-Assad. Il était supposé transmettre un message de fermeté d'Ankara, mais en vain. Le président Syrien reste sur sa position, il se dit toujours déterminé à combattre "les groupes terroristes" accusés par son régime de semer le chaos dans le pays.
"Nous n'allons pas fléchir dans la poursuite des groupes terroristes en vue de sauvegarder la stabilité de la nation et de protéger la sécurité des citoyens", aurait déclaré M. Assad à Ahmet Davutoglu, selon l'agence de presse officielle Sana.
Sur leur page Facebook, "Syrian Revolution 2011", les militants ont appelé le ministre des Affaires étrangères turc à "venir prier ce soir dans la mosquée" dans le quartier de Midane à Damas, après la rupture du jeûne du ramadan, "pour être au plus près des revendications du peuple syrien".
Le régime Syrien est plus en plus isolé. Les pays arabes lui ont retiré leur soutien. Bachar al-Assad a été lâché par trois monarchies du Golfe, dont l'Arabie saoudite, et condamné par la plus haute institution de l'islam sunnite, l'imam de la mosquée d'Al-Azhar. Le roi saoudien Abdallah a annoncé dimanche le rappel de son ambassadeur pour "consultations", en appelant Damas à "arrêter la machine de mort avant qu'il ne soit trop tard". Le Koweït et Bahreïn ont également rappelé leurs ambassadeurs.
Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, s'est entretenu mardi a téléphone avec son homologue Syrien Walid Mouallem. "La partie russe a souligné que les priorités devaient être l'arrêt des violences et la poursuite, sans tarder, des efforts pour mettre en œuvre de profonds changements politiques et économiques en Syrie", a indiqué le ministère russe dans un communiqué