manifestations dans la ville de Homs (DR)

Répression en Syrie: Homs, ville martyre, n'en finit plus de compter ses morts

Bastion de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, la ville de Homs est quasiment sous le contrôle permanent de l'armée. Mercredi 7 septembre, après avoir bouclé les accès à la ville lors d'une nouvelle offensive, celle-ci a multiplié les tirs arbitraires à l'arme lourde, rapportent plusieurs agence de presse. Les comités de coordination locale estiment qu'il y a eu 29 morts depuis l'entrée des chars.

Jeudi, des combats ont opposé les soldats de l'armée syrienne et quelques "officiers libres" qui ont rejoint les insurgés rapportent des témoins. Selon plusieurs sources, ces "déserteurs" inviteraient les jeunes révolutionnaires pacifiques à prendre les armes pour lutter contre le régime.

Dans une vidéo mise en ligne hier par l'Observatoire des droits de l'Homme, des militaires s'encouragent mutuellement à tirer une dizaine de balles sur un homme à terre et déjà mort. Le lieu de cette exécution qui se déroule à Homs n'a cependant pas pu être confirmé.

Les opposants arrêtés n'échapperaient plus à la torture, voire l'exécution sommaire rapportent des syriens en exil en relation avec des proches sur place, lesquels feraient par ailleurs état de "massacres" jeudi autour de la grande mosquée de la ville de Homs."

Les rebelles Libyens sont donnés en exemple et quelques groupes armés font leur apparition de citoyens déterminés à défendre leurs proches cibles de la répression. Des dignitaires locaux appelleraient cependant à la "résistance pacifique", évitant le recours aux armes.

La répression s'intensifie dans le reste du pays. Dans un rapport publié le 30 août, Amnesty International a révélé qu'au moins 88 personnes, dont dix enfants, seraient mortes en détention au cours de ces cinq derniers mois.

Selon Abdel Hamid Al Atassi, membre de la "déclaration de Damas" à Paris, cité par le Monde "l'armée intensifie ses frappes depuis la démission du procureur général de la province de Hama. Leur atrocité est désormais sans limites". Le procureur général de Hama, Mohammed Al Bakkour, a en effet annoncé sa démission dans une vidéo mercredi 31 août dernier.

"Les révolutionnaires l'ont désormais exfiltré du pays et il a les preuves des crimes commis par le régime qu'il livrera en temps voulu à la justice internationale", affirme M. Al Tassi.

Devant l'intensification de la répression, les militaires seraient de plus nombreux à déserter et les armes de plus en plus présentes entre les mains des opposants.