La place Taksim n’en reste pas moins toujours le siège d’une contestation qui n’a pas fini d’ébranler le pouvoir islamo-conservateur... (Xinhua)

Turquie: le cœur de la contestation bat toujours sur la place Taksim

La place Taksim d’Istambul est à nouveau noire de monde, des milliers de manifestants s’y sont rassemblés dimanche 9 juin pour assister à un concert et à une réunion politique, au dixième jour de la mobilisation contre le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

Les manifestants continuent à dénoncer l’autoritarisme du gouvernement et la violence de la répression. Les intimidations et les menaces n’ont pas eu raison du mouvement dont le mot d’ordre central reste la démission d’Erdogan.

Ce dernier tente de reprendre la main en multipliant les messages de mobilisation en direction de ses troupes militants et sympathisants du Parti de la justice et du développement (AKP). Il appelle de façon à peine violée à l’affrontement avec les milliers de démocrates et de laïques qui lui reprochent une islamisation à marche forcée de la société.

Les dizaines de milliers de personnes qui sont à nouveau sortis dans la rue se sont fait traités  de « terroristes » et de « vandales ». « Ils sont lâches au point d'insulter le premier ministre de ce pays », déclaré M. Erdogan, présentant sa formation comme "le parti des 76 millions" d'habitants de la Turquie.

La place Taksim n’en reste pas moins toujours le siège d’une contestation qui n’a pas fini d’ébranler le pouvoir islamo-conservateur.