1,3 Milliards de l'aide était destinait à l'armée... (DR)

Washington gèle son aide à l’armée égyptienne

Les USA gèlent le soutien financier de plus d’un milliards de dollars qu’ils apportaient à l’Egypte et qui était destinait essentiellement à son  armée (1,3 Milliard). Principale conséquence: la suspension de la livraison d'équipements lourds tels que les hélicoptères de combat Apache, les avions de chasse F-16, les pièces détachées de chars Abrams et missiles Harpoon.

Washington entend ainsi afficher sa fermeté face à la répression des partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi. La mesure n’en reste pas moins « symbolique » estiment nombre d’observateurs.

Le secrétaire d'Etat John Kerry s'est empressé d'assurer jeudi qu' « en aucune manière, il ne s'agit d'une rupture de l'engagement des Etats-Unis à aider le gouvernement » intérimaire. M. Kerry veut croire que la feuille de route fixée le 3 juillet par l'armée en vue d'organiser des élections législatives et présidentielles en 2014 sera « tenue », rapporte l’AFP.

« L'impact politique de la suspension de l'aide est plus conséquent que ses conséquences effectives sur le terrain », commente Hassan Nafaa, professeur de Sciences politiques à l'université du Caire, cité par la même source. « L'administration américaine accentue la pression sur le gouvernement égyptien pour qu'il change de politique à l'égard des pro-Morsi, mais cela n'arrivera pas », explique-t-il.

« L'Egypte continuera à prendre ses décisions en toute indépendance sans subir de pression étrangère », a rétorqué à Washington le ministère égyptien des Affaires étrangères jeudi.

Fortes du soutien d’une grande majorité de la population, notamment pour la lutte contre le terrorisme dans la péninsule du Sinaï, les autorités égyptiennes ne semblent pas disposées à assouplir  leur position devant l’attitude de Washington.

Pour les USA, l’Egypte n’en reste pas moins un allié stratégique incontournable pour la sécurité d’Israël. L’Arabie Saoudite s’est pas ailleurs engagée à combler toute réduction de l’aide fournie par les USA.