Les prisonniers palestiniens protestent contre leurs conditions de détention et la brutalité de leurs geôliers (DR)

Mahmoud et Akram, prisonniers palestiniens, se meurent dans une grève de la faim interminable...

Les deux prisonniers palestiniens lancent "un dernier signal de détresse" posté en arabe sur la page facebook de Addameer et traduit en anglais par Electronic Intifada.

« Il reste encore assez de temps pour intervenir et mieux vaut nous soutenir tardivement que jamais. Il vaut mieux nous récupérer vivants et victorieux que morts dans des sacs noirs», implorent-ils.

Mahmoud Sarsak est dans sa 82ième journée de jeûne et le prisonnier diabétique, Akram Rikhawi, est dans sa 58ième journée de jeûne.

Deux mille prisonniers palestiniens qui faisaient la grève de la faim pour protester contre la brutalité de leur geôliers et dénoncer leurs conditions de détention ont mis fin à leur mouvement de protestation.

Les deux prisonniers avaient décidé de poursuivre la grève, malgré la diminution de la couverture médiatique.

.« Nous vous envoyons en urgence ce dernier signal de détresse du fond de nos cellules du soi-disant hôpital de la prison de Ramle où on nous laisse volontairement mourir à petits feux, pour que vous sachiez que vos fils et vos frères se battent toujours contre la mort mais vous, vous ne vous en souciez pas et vous ne soutenez pas leur cause — comme si, à la fin de la grève, les prisonniers avaient obtenu tout ce qu’ils avaient demandé. Nous sommes toujours là, et nous continuons notre grève de la faim illimitée car notre combat n’est pas terminé », ont affirmé Mahmoud et Akram.

Détention sans charges et sans jugement...

Deux médecins indépendants de l’organisation pour les droits humains israélienne (PHR-Israel) qui leur ont rendu visite ainsi que le Conseil Palestinien pour les droits humains (PCHRO) ont fait une déclaration soulignant l’urgence de la situation.

Amnesty International (AI) a confirmé qu’Israël ne respectait pas les engagements pris avec les grévistes de la faim. Selon Ann Harrison de AI, le service de la prison a renouvelé au moins 30 détentions administratives.

Selon elle : « En dépit de l’annonce par de nombreux médias que les autorités israéliennes avaient accepté de relâcher les prisonniers administratifs à la fin de leur période de détention en vigueur ’sauf en cas de nouvelles informations’, d’après ce que nous savons, les choses continuent comme avant en ce qui concerne la détention sans charges et sans jugement ».