Réunion de la Ligue Arabe au Caire (Xinhua)

La Ligue arabe prend enfin position devant la répression sanguinaire en Syrie

La Ligue arabe a décidé, samedi 12 novembre, de l’exclusion provisoire de la Syrie et a appelé au retrait des ambassadeurs arabes à Damas tant que le régime syrien n'appliquera pas le « plan de paix » pour lequel il s’était engagé. La suspension de la Syrie entrera en vigueur le 16 novembre.

"On nous a reproché d'attendre longtemps, mais c'était par inquiétude pour la Syrie. Il nous fallait une majorité pour approuver ces décisions", a expliqué le ministre des affaires étrangères et premier ministre du Qatar, Hamad Ben Jassem Al-Thani,

L'Union européenne, Londres, Washington et Paris ont aussitôt salué cette position de la Ligue arabe.

La Syrie se défend bien sûr de ne pas appliquer le plan négocié et accuse les « pays frères » d’être à la solde des pays occidentaux. Selon Yussef Al-Ahmad, représentant de la Syrie auprès de la Ligue arabe, celle-ci "tenter de provoquer une intervention étrangère en Syrie, comme ce fut le cas en Libye".

La position très tardive de la Ligue arabe renforce l’opposition syrienne invitée désormais à unir ses rangs autour « d’un projet de transition ». La suspension de la Syrie était l'une de ses revendications. Les représentants des différents courants sont attendus au Caire le 15 novembre.

Le Conseil national syrien (CNS), coalition regroupant une partie importante de l'opposition constituée en octobre, veut être reconnu comme "représentant légitime du peuple syrien et de la révolution".

Selon un bilan des Nations unies, la répression du mouvement de contestation, qui a débuté en mars, a fait près de 3 500 morts. Les manifestations anti-régime plus ou moins importantes sont quotidiennes dans des villes comme Homs, Hama, Deraa et Damas.