les bombes DIME qui sont tirées par des drones... (DR)

Israël utilise une arme épouvantable contre les populations civiles de Gaza

Selon l’envoyé spécial à Gaza du quotidien l’Humanité, Pierre Barbancey, l’armée israélienne use d’une arme épouvantable, les bombes DIME (Dense Inert Metal Explosive) qui provoque des blessures quasiment incurables et conduisent à l’amputation.

Pierre Barbancey cite le témoignage d’un chirurgien norvégien présent sur place pour assister ses collègues palestiniens.

« Nous opérons jour. Beaucoup de bombardements sur les maisons ont lieu durant la nuit. Nous avons beaucoup de familles qui arrivent ici, avec des blessés beaucoup touchés par des éclats ou parce qu’ils ont été ensevelis sous les décombres. Nous avons également des patients qui présentent des blessures dues à l’utilisation d’armes anti-personnelles.

Nous en avons vu touchés par des armes conventionnelles, qui présentaient des lésions provenant d’éclats. C’est ce que l’on voit dans toutes les guerres. Il faut souligner qu’à Gaza les gens sont très affaiblis par sept ans de blocus et quand ils sont blessés les effets sont plus graves.

« Une énorme catastrophe humanitaire »

Mais il y aussi, comme en 2008/2009, des patients touchés par les bombes DIME qui sont tirées par des drones. Ils transportent ces petites bombes qui ont un effet spécial sur les victimes», décrit le professeur à Oslo, Erik Fosse qui intervient à l’hôpital al-Chifa de Gaza.

Le professeur Fosse montre les brûlures caractéristiques de cette arme qui marquent le corps, rapporte Pierre Barbancey. « En général, les membres inférieurs sont touchés, ce qui est le cas ici », insiste-t-il en soulevant le drap. L’homme a perdu la jambe droite et se trouve entre la vie et la mort. Son visage est en partie brûlé. Il respire difficilement.

« Peu de gens survivent, rappelle le professeur Erik Fosse. Cet homme devait être un peu éloigné du point d’impact, c’est ce qui l’a sauvé. Mais si un enfant est touché par ce type de bombe, vous pouvez être sûr qu’il a été visé. J’ai vu personnellement deux enfants ces derniers jours touchés de cette manière. » Et de lancer un cri d’alarme : « Nous vivons une énorme catastrophe humanitaire. Une catastrophe qui n’est pas naturelle mais créée par des hommes. »