Ron Hooper, agent du FBI, a également expliqué dans une conférence de presse qu’Omar Mateen, adepte des selfies sur les réseaux sociaux, avait été interrogé par trois fois pour de forts soupçons de dangerosité terroriste, avant que le dossier ne soit classé sans suite. (Capture d’écran/Twitter).

Attentat terroriste de l’EI à Orlando, autant la folie extrême en emporte dans le sang…

49 morts et 53 blessés méthodiquement et froidement abattus à l’aide d’un pistolet et d’un fusil automatique. C’est le terrible bilan provisoire du massacre perpétré par Omar Mateen dans la nuit de samedi à dimanche au Pulse, emblématique boîte de nuit LGBT d’Orlando, en Floride, en plein mois de la fierté.

Américain d’origine afghane et âgé de 29 ans, Omar Mateen dont on retrouve de nombreux selfies sur les réseaux sociaux, a été tué lors de l’assaut du SWAT lancé à partir de 5h du matin avec des explosifs et un véhicule blindé, le terroriste s’étant retranché dans les toilettes de la discothèque avec des otages.

De source policière, c’est quand il était dans les toilettes qu’Omar Mateen a composé le 911 pour prêter allégeance à l’Etat Islamique (EI), organisation terroriste qui a revendiqué l’attentat via son agence de communication Amak réputée pour être liée aux djihadistes.

Ron Hooper, agent du FBI, a également expliqué dans une conférence de presse qu’Omar Mateen avait été interrogé par trois fois pour de forts soupçons de dangerosité terroriste, avant que le dossier ne soit classé sans suite, ce qui pose aujourd’hui question, en toute logique.

 De l’huile sur le feu

A 5 mois des élections présidentielle américaines et 7 mois, quasiment jour pour jour, à 24heures près, après l’attentat du Bataclan à Paris, ce carnage sanglant déstabilise à nouveau tristement la planète et les consciences… Une aubaine pour Donald Trump, candidat du parti républicain qui avait suscité beaucoup d’indignation en prônant la mise en œuvre d’une interdiction d'entrée sur le territoire américain à tous les musulmans du monde, aussi paisibles qu’ils soient : il peut désormais remercier sur Twitter les gens le "félicit[ant] d'avoir eu raison" quant au "terrorisme islamique radical" et réaffirmer par là-même sa proposition mortifèrement populiste et ostracisante…

Pour sa part, Barack Obama condamne du haut de son statut de président cet "acte de terreur et de haine" et s’élève contre "la facilité avec laquelle quelqu'un peut obtenir [aux Etats-Unis, NDLR] une arme qui lui permet de tirer sur des gens dans une école, un lieu de culte, une salle de cinéma ou une boîte de nuit", bref, dans tous lieux de vie.

Après l’attaque terroriste perpétrée le 13 novembre à Paris contre le sport, la culture et les terrasses de café, ce 12 juin aux Etats-Unis, c’est l’homosexualité qui était la cible d’Omar Mateen. Comme elle était peut-être aussi celle de James Wesley Howell, interpellé quelques heures après les évènements d’Orlando à la Gay Pride de Los Angeles avec, dans sa voiture, trois fusils d'assaut, des chargeurs et des munitions, ainsi que 18 litres de produits chimiques potentiellement explosifs… Ce sera à la justice de faire toute la lumière sur ces troublantes occurrences dans un monde qui perd décidément les pédales et ses repères, même le compte Twitter de François Hollande, président de la République française, ayant quelques instants tweeté ceci, avant de supprimer cette "maladresse" décrite comme telle ici par le Lab : "L'effroyable tuerie homophobe d'Orlando a frappé l'Amérique et la liberté. La liberté de choisir son orientation sexuelle et son mode de vie".

Un monde qui perd les pédales

"La liberté de vivre librement son orientation sexuelle" aurait sans doute été une phrase plus appropriée … Mais, malheureusement, la seule et unique question qui se pose urgemment aujourd’hui pour tous les habitants du monde, c’est qu’elle sera la prochaine folie extrême, les propositions programmatiques de l’Américain Donald Trump se nourrissant des velléités de l’Etat Islamique, et vice et versa, comme on peut aussi l’observer en Europe et ailleurs dans le monde ! Triste humanité inhumaine qui s’emporte dans le sang…